Presentations

 

Mark Norman

Jesse Sonada

Rosemary Ricciardelli

Sport and Physical Activity in Youth Custody: A Narrative Review of the Literature

Activité physique et sportive dans les établissements de détention pour les jeunes: Narrative revue de la littérature

This paper reports on results of a narrative review on sport and physical activity in youth custody settings, which utilizes a sample of English-language social science literature published since 2000. While researchers have explored a variety of ways in which sport and physical activity play significant social roles in adult correctional institutions—examining themes such as gender self-presentation, administrative social control, prisoner resistance, and rehabilitative outcomes—analyses in youth custody settings are relatively scarce. As such, a narrative review, which enables a broad thematic analysis of the existing research on a specific topic (Ferrari, 2015), provides an opportunity to determine major findings and gaps in this body of research and to situate these in the broader literature on youth justice. This paper represents the initial stage of a broader project investigating sport and physical recreation in Canadian youth custody, and, therefore, policy documents and other relevant grey literature concerning Canadian youth justice are used to enhance and contextualize the analysis of the academic literature. The results form a foundation for future interrogations of the forms and meanings of physical activity in youth custody settings and will be of interest to individuals concerned with youth justice both within and outside the academy.

Cet article parle des résultats d'un examen narratif sur le sport et l'activité physique dans les milieux des jeunes en détention, qui utilise un échantillon de littérature en sciences sociales de langue anglaise publiée depuis 2000. Les chercheurs ont exploré une variété de façons dont le sport et l'activité physique jouent un rôle social significatif dans les établissements correctionnels pour adultes — en examinant des thèmes tels que la présentation de soi, le contrôle social administratif, la résistance des prisonniers, et les résultats de la réadaptation — les analyses dans les contextes de garde des jeunes sont relativement rares. En tant que tel, un examen narratif, qui permet une vaste analyse thématique de la recherche existante sur un sujet spécifique (Ferrari, 2015), donne l'occasion de déterminer les principales constatations et lacunes dans ce domaine de recherche et de les situer dans une littérature plus vaste sur la justice des jeunes. Cet article représente l'étape initiale d'un projet plus vaste visant à étudier le sport et les loisirs physiques dans la garde des jeunes Canadiens et, par conséquent, les documents de politique générale et d'autres ouvrages pertinents sur la justice des jeunes Canadiens sont utilisés pour améliorer et contextualiser l'analyse de la littérature académique. Les résultats constituent une base pour les interrogatoires futurs sur les formes et les significations de l'activité physique dans les milieux de


Lindsay Sprauge

Michael Beazely

Local Responses to the Opioid Crisis: An Exploration of a Community-Academic Partnership

Réponses locales à la crise des opioïdes: Exploration d'un partenariat universités-communautés

Since 2014, the Waterloo Region Integrated Drugs Strategy (WRIDS) has been working to prevent,reduce and eliminate problematic substance use by working across the four ‘pillars’ of Prevention, Harm Reduction, Recovery & Rehabilitation and Enforcement & Justice. A community collaborative of over 130 members, the WRIDS is build on partnerships between community members, police services, public health, social services agencies, primary care and academia. In 2016, Waterloo Region began to experience the effects of Canada’s opioid crisis with overdose-related calls to emergency services and overdose fatalities reaching unprecedented numbers. This paper will explore the WRIDS’ response to increasingly complex substance use-related community challenges,while highlighting the partnership between the University of Waterloo’s School of Pharmacy and the Drugs Strategy. In particular, the role of academic-community partnerships during a public health crisis will be explored. Discussion will focus on the role of academics (including students) in engaging the community and the opportunity to leverage clinical expertise to address local, urgent needs. Topics will include the creation and use of overdose prevention resources, naloxone research, education, and promotion. In addition, we developed a “rapid response” relationship to provide tools for primary care, first responders, and other stakeholders, including information on fentanyl test kits, MDMA overdose, benzodiazepines, and cannabis.

Depuis 2014, la stratégie intégrée antidrogue de la région de Waterloo (WRIDS; “Waterloo Region Integrated Drugs Strategy”) travaille pour prévenir de réduire et d'éliminer l'utilisation problématique des substances en travaillant avec les quatre «piliers» de la prévention, de la réduction des méfaits, du rétablissement, de la réadaptation, de la répression et de la justice . Une collaboration communautaire de plus de 130 membres, le WRIDS s'appuiera sur des partenariats entre les membres de la communauté, les services policiers, la santé publique, les organismes de services sociaux, les soins primaires et le milieu universitaire. En 2016, la région de Waterloo a commencé à éprouver les effets de la crise des opioïdes au Canada, avec des appels de surdose aux services d'urgence et des décès par surdose atteignant des nombres sans précédent. Cet article explorera comment WRIDS répond au lié complexe à l'utilisation des substances dans la communauté, tout en soulignant la collaboration entre l'école de pharmacie de l'Université de Waterloo et la stratégie antidrogue. En particulier, le rôle des partenariats académiques communautaires au cours d'une crise de santé publique sera exploré. La discussion portera sur le rôle des universités (y compris les étudiants) dans la mobilisation de la communauté et la possibilité de levier l'expertise clinique pour répondre aux besoins locaux et urgent. Les sujets comprendront la création et l'utilisation de ressources de prévention de surdosage, la recherche de naloxone, l'éducation, et la promotion. En outre, nous avons développé une relation de «réponse rapide» pour fournir des outils pour les soins primaires, les premiers intervenants, y compris des informations sur les trousses de test de fentanyl, le surdosage de MDMA, les benzodiazépines et le cannabis.


Joane Martel

Caroline Pelletier

Daniel Benson

De la critique à la pratique : Établir des ponts entre la criminologie,la justice criminelle et la justice sociale Appel à contributions

Transparency, human rights and imprisonment in Canada: An innovative research partnership

Au Canada, au cours des dernières vingt années, plusieurs enquêtes indépendantes du coroner, commissions et enquêtes publiques gouvernementales portant sur le traitement des prisonniers autant dans les prisons que les pénitenciers et les centre de détention de l’immigration ont présenté des recommandations relatives à la surveillance, la reddition de compte et la transparence dans le sillage de violations flagrantes des droits de la personne. Peu de ces recommandations ont été implantées. Quoiqu’il existe plusieurs lois et politiques visant à protéger les personnes incarcérées contre l’usage arbitraire et excessif du pouvoir et les violations systémiques des droits de la personne, des preuves grandissantes suggèrent que de telles violations se perpétuent et ont parfois des conséquentes tragiques. L’étendue, la fréquence et la nature des conditions d’incarcération n’ont pas été méthodiquement documentées ou évaluées empiriquement, notamment, en raison du refus d’accès aux prisons et aux prisonniers par les autorités correctionnelles. Privilégiant une recherche- action participative, un partenariat a été convenu auprès de personnes ayant vécu l’incarcération, et leurs alliés, pour créer un processus et des méthodes permettant de colliger et de documenter systématiquement les violations des droits de la personne chez les prisonniers. Quatre sites d’enquête canadiens distincts ont permis de colliger 150 entrevues offrant des descriptions qualitatives de telles transgressions récentes auprès d’une large variété d’ex-détenu.e.s, un groupe dont les expériences sont fréquemment réduites au silence. La présentation discute des principaux résultats de cette recherche et offre des pistes d’amélioration envisageables.

In Canada, over the past 20 years, several independent inquiries conducted by the coroner, government commissions and public inquiries into the treatment of prisoners in both prisons and penitentiaries and immigration detention centers have made recommendations regarding monitoring, accountability and transparency in the wake of gross violations of human rights. Few of these recommendations have been implemented. Although there are many laws and policies designed to protect incarcerated individuals from arbitrary and excessive use of power and systemic violations of human rights, growing evidence suggests that such violations continue and sometimes have tragic consequences. The extent, frequency, and nature of conditions of incarceration have not been methodically documented or evaluated empirically, including the denial of access to prisons and prisoners by correctional authorities. Focusing on participatory action research, a partnership was reached with incarcerated people and their allies to create a process and methods for systematically documenting information and documenting human rights violations among prisoners. Four separate Canadian survey sites collected 150 interviews providing qualitative descriptions of such recent transgressions to a wide variety of ex-inmates, a group whose experiences are frequently silenced. The presentation discusses the main results of this research and offers suggestions for improvement.


Using critical scholarship to drive homelessness prevention initiatives: An effort in depth of field focusing

Utiliser des connaissances critiques pour mener des initiatives de prévention de l'itinérance: un effort en profondeur de champ

Much of the research and interventions that seek to prevent something focus on the individual as the locus for adaptation. This is true in areas where prevention has had a relatively long history, namely in health practices and criminology. As homelessness prevention emerges as a paradigm shift in how we address the homelessness crisis, including in legislative and regulative changes, valuable conversations are taking place on the role of structural inequities as causes of homelessness, such as poverty, historical and ongoing forms of colonization, discrimination, etc. Systemic barriers, such as the impact of the criminal justice system on homelessness is likewise developing as an essential component to imagining homelessness prevention. As we move forward, recognizing that substantial, even radical, social change is necessary to making meaningful progress towards ending homelessness is key from a ideological and programmatic standpoint.

Une grande partie de la recherche et des interventions visant à prévenir quelque chose se concentrent sur l'individu en tant que locus d'adaptation. Cela est vrai dans les domaines où la prévention a une histoire relativement longue, notamment en matière de santé et de criminologie. Alors que la prévention de l’itinérance apparaît comme un changement de plan dans la manière dont nous traitons la crise de l’itinérance, y compris par des changements législatifs et réglementaires, de précieuses discussions a lieu sur le rôle des inégalités structurelles en tant que causes de l’itinérance, telles que la pauvreté, les formes de colonisation historiques et actuelles, discrimination, etc. Les obstacles systémiques, tels que l'impact du système de justice pénale sur l'itinérance, deviennent également un élément essentiel pour imaginer la prévention de l'itinérance. Au fur et à mesure que nous progressons, il est essentiel de reconnaître qu’un changement social substantiel, voire radical, est nécessaire pour réaliser des progrès significatifs dans la lutte contre l’itinérance du point de vue idéologique et programmatique.

Erin Dej

Stephen Gaetz

Kaitlin Schwan


Adina IIea

Samantha McAleese

‘As long as they are not a sex offender’: Obstacles to securing and maintaining employment and re-building identity amongst men convicted of sexual offences

Tant qu'ils ne sont pas des délinquants sexuels: Obstacles pour garder et maintenir un emploi et à la reconstruction de l'identité pour les hommes condamné de les infractions sexuelles

As individuals convicted of sexual offences strive to rebuild their identity and attempt to enter various social domains within the community, they encounter many interpersonal and structural obstacles over which they have limited control. Specifically, risk-averse policies, practices, and attitudes combined with federal criminal justice policy that prohibits access to record suspensions (formerly known as pardons), results in the ongoing demonization and exclusion of this group of criminalized men from the labour market. Even when supports are put in place to help ‘sex offenders’ move beyond this negative label (such as organizations like Circles of Support and Accountability or the John Howard Society), the presence of a criminal record and the constant need to disclose often interferes with efforts at transformation. Research on the challenges faced by men convicted of sexual offences once they are released into the community is sparse, especially within literature on employment, criminal records, and the collateral consequences of punishment in Canada. Drawing from our own experiences working and volunteering in the criminal justice non-profit sector, our efforts at ‘public criminology’, and our individual research projects that highlight the experiences of people with criminal records and practitioners who support them in the community, this paper aims to address this gap and highlight avenues for future collaborative advocacy work in this area.

Les personnes reconnues coupables d'infractions sexuelles travaillent pour reconstruire leur identité et tentent de pénétrer divers domaines sociaux au sein de la communauté et rencontrent de nombreux obstacles interpersonnels et structurels sur lesquels ils n'exercent qu'un contrôle limité. Plus précisément, les politiques, pratiques et attitudes hostiles au risque, combinées avec la politique fédérale en matière de justice pénale qui interdit l'accès aux suspensions de document (anciennement appelées pardons), et qui crée la diabolisation et à l'exclusion de ce groupe d'hommes criminel dans le marché du travail. Même lorsque des mécanismes de soutien sont mis en place pour aider les «délinquants sexuels» à dépasser cette étiquette négative (comme des organisations telles que « Circles of Support and Accountability or the John Howard Society »), la présence d'un casier judiciaire et le besoin constant de divulgation interfèrent souvent avec efforts de transformation. Les recherches sur les défis auxquels font face les hommes reconnus coupables d'infractions sexuelles une fois qu'ils sont libérés dans la communauté sont rares, en particulier dans la littérature sur l'emploi, les casiers judiciaires et les conséquences collatérales de la sanction au Canada. Tirant de nos propres expériences de travail et de bénévolat dans le secteur de la justice pénale sans but lucratif, de nos efforts en «criminologie publique» et de nos projets de recherche individuels qui mettent en valeur les expériences des personnes ayant un casier judiciaire et des praticiens qui les soutiennent dans la communauté, cet article vise à combler cette lacune et à mettre en évidence les pistes pour un futur travail de plaidoyer collaboratif dans ce domaine.


Krystle Shore

Jenna Imad Harb

Kathryn Henne

Critical Insights From A Systematic Review of Police-Issued Surveillance Technologies

Points de vue critiques tirés d'un examen systématique des technologies de surveillance émises par la police

Incidents of police misconduct, such as officer use-of-force against unarmed Black people, have sparked public protest in and beyond the United States, placing pressure on police organizations to become more transparent about the actions of their officers. Though technologies that monitor police behavior have existed for decades (e.g., dash-cams), recent demands to address officer misconduct have encouraged widespread implementation of body-worn cameras (BWCs) as a method of documenting interactions with the public. Many empirical studies examining the impact of BWCs on police misconduct have followed this rapid adoption, yet questions remain about their effectiveness. Further, how do BWCs fit into larger trends and outcomes of surveilling police-citizen encounters, especially when considered alongside wider power relations? This presentation discusses findings from a systematic review of empirical research that examined the effects of BWCs on police misconduct. It considers the findings around police-issued surveillance technologies in relation to the myriad of claims made about BWCs. In doing so, it draws attention to gaps in the existing evidence base and acknowledges overlooked contributions from critical sociolegal scholarship and qualitative studies. Reflecting on these disjunctures, this presentation offers a starting point for further analysis that is attentive to broader questions of justice and inequality.

Des incidents de mauvais conduites policiers, tels que le recours à la force par des officiers contre des Noirs non armés, ont suscité une protestation publique aux États-Unis, poussant les organisations policières à faire preuve de plus de transparence quant aux actes de leurs officiers. Bien que des technologies surveillant le comportement de la police existent depuis des décennies (par exemple, des camèras pour les voitures), les récentes demandes contre les actes répréhensibles des agents ont encouragé la généralisation de l’utilisation de camèras portées sur le corps afin de documenter les interactions avec le public. Cette adoption rapide a été suivie de nombreuses études empiriques examinant l’impact des « BWC » sur les fautes policières, mais des questions subsistent quant à leur efficacité. De plus, comment les « BWC » s'intègrent-elles dans les grandes tendances et les résultats de la surveillance des contacts entre la police et les citoyens, en particulier lorsqu'ils sont examinés parallèlement à des relations de pouvoir plus larges? Cette présentation discute des résultats d'une revue systématique de recherches empiriques portant sur les effets des « BWC » sur les actes répréhensibles de la part de la police. Il examine les résultats concernant les technologies de surveillance émises par la police en relation avec la myriade de réclamations formulées à propos de « BWC ». Ce faisant, il attire l'attention sur les lacunes dans la base de données existante et reconnaît les contributions négligées des études sociales légales critiques et des études qualitatives. Cette présentation offre un point de départ pour une analyse plus approfondie, attentive aux questions plus larges de justice et d’inégalité


De la médicalisation à la responsabilisation: la question de la prévention dans le domaine des jeux de hasard et d’argent

From Medicalization to Responsibility: The Issue of Prevention in the Field of Gambling and Money.

Alors que les jeux de hasard et d’argent (JHA) ont atteint un degré de marchandisation inégalé, le joueur est plus que jamais invité à être responsable dans ses comportements de jeu. Des initiatives de prévention sont ainsi déployées par des instances formelles afin de responsabiliser le joueur et prévenir les méfaits liés aux JHA. Dans ce contexte, la question de la conception de la responsabilité individuelle (et de la déresponsabilisation collective) véhiculée dans ces messagesse pose. Cette étude vise à comprendre comment des messages de prévention dans le domaine des JHA contribuent à la structuration des cadres à partir desquelsle concept de responsabilité se construit et comment ces derniers orientent notre rapport au jeu et aux joueurs. Ancrée dans la théorie socioconstructiviste des cadres de l’expérience de Goffman, cette étude met de l’avant un devis de recherche qualitatif via une analyse de discours critique. Le corpus de données est composé des campagnes de prévention du jeu pathologique produites par le Ministère de la Santé et des services sociaux du Québec et des campagnes de jeu responsable produites par la Société d’État au cours des dix dernières années. Lesrésultatsseront analysés à partir des dimensions idéologiques, normatives, identitaires, et stratégiques des cadres de l’expérience. Enfin, la question de la responsabilité des acteurs impliqués/concernés par la production et la consommation de ces messages (État, communauté scientifique, industrie, joueurs, citoyens) sera discutée.

While games of chance and money (JHA) have reached an unparalleled degree of commercialization, the player is more than ever invited to be responsible in his gambling behaviors. Prevention initiatives are thus deployed by formal bodies to empower the player and prevent the harms associated with gambling. In this context, the question of the conception of individual responsibility (and the collective disempowerment) conveyed in these messages poses. This study aims to understand how prevention messages in the field of JHA contribute to the structuring of the frameworks from which the concept of responsibility is built and how they orient our relationship to the game and players. Anchored in the Social Constructivist theory of the frameworks of Goffman's experience, this study puts forward a qualitative research quote via a critical discourse analysis. The body of data is made up of pathological gambling prevention campaigns produced by the Quebec Ministry of Health and Social Services and responsible gaming campaigns produced by the Crown Corporation over the past ten years. The results will be analyzed from the ideological, normative, identity, and strategic dimensions of the frameworks of the experience. Finally, the question of the responsibility of the actors involved / concerned by the production and consumption of these messages (State, scientific community, industry, players, citizens) will be discussed.

Annie‐Claude Savard

Sylvia Kairouz

Martin French

Mélina Bouffard

Catherine Martel


Melissa Munn

Chris Clarkson

Shame, Blame, & Reframe: The Canadian Formula for Prison Reform

Honte, blâme, et recadrage: La formule Canadienne pour la Réforme des prisons

The impulse to reform is strong in Western cultures. This is nowhere more evident than when we examine the penal system in Canada. Inquiries into the prison system began barely a decade after Kingston Penitentiary opened (1835) and have continued ever since. Our research reveals that the reports of commissions of inquiry into the penal system employ a formulaic approach to persuade the reader of their insights and the wisdom of adopting a ‘new’ plan: they describe prisons as violent and incapable of reforming prisoners; they blame poor organization and mismanagement (and frequently offer up a prominent scapegoat); and they argue for a new variety of humanitarian reform. Each report is also followed by a self-proclaimed era of progress, which will be unmasked as having failed by subsequent investigations. Drawing on previously untapped archival materials and prisoner-generated records, this presentation will overview the similarities between several inquiries and discuss whether the scholarly interpretation of some as more progressive or groundbreaking is really a sham.

L’impulsion à la réforme est forte dans les cultures occidentales. Cela n’est nulle part plus évident que lorsque nous examinons le système pénal au Canada. Les enquêtes sur le système pénitentiaire ont commencé à peine une décennie après l’ouverture du pénitencier de Kingston (1835) et ont continué depuis. Nos recherches révèlent que les rapports des commissions d’enquête sur le système pénal emploient une approche pour persuader le lecteur de leurs idées et la sagesse d’adopter un «nouveau» plan: ils décrivent les prisons comme violentes et incapables de réformer les prisonniers; ils blâment la mauvaise organisation et la mauvaise gestion (et offrent souvent un bouc émissaire); et ils argument en faveur d’une nouvelle variété de réformes humanitaires. Chaque rapport est également suivi d’une ère de progrès auto-proclamée, qui sera démasquée comme ayant échoué par des investigations ultérieures. S’appuyant sur des documents d’archives précédemment inexploités et sur des dossiers générés par les prisonniers, cette présentation permettra d’obtenir un aperçu des similitudes entre plusieurs enquêtes et de discuter de la question de savoir si l’interprétation érudite de certains comme plus progressive ou révolutionnaire est vraiment une ruse.


White Coats, Black Markets, and their Grey Realities: Real and Imaginary Explanations of (Il)Licit Psychoactive Drug Industries

Les Coats Blanc, Marchés Noirs et leurs Réalités Grises: Explications Réelles et Imaginaires de L'industrie des Drogues Psychoactives (il)licite

There “…is no [human] culture on Earth that has abstained from intoxicants [except for] the Inuit” who, unable to grow plants that produce psychoactive effects “…had to wait until [other people] brought them alcohol, tobacco, and [other psychoactive substances]” (Boyd, 1993; p.1). In contemporary societies, the production, distribution, and consumption of psychoactive substances, whether licit or illicit, is ubiquitous. Psychological trauma, physical injury, and death generated by the activities and products of these two industries are also ubiquitous. In response, governments around the globe, nationally and internationally, have typically responded with tough-on-crime policies aimed at keeping illicit drugs off the streets and out of people’s bodies. But licit drugs produced by the psychopharmaceutic drug industry generate significantly more harm than do those produced by the black-market industry (Lexchin, 1984; Gøtzsche, 2013), and often, their production, distribution, and consumption is touted, facilitated and encouraged. Paying academic attention to the processes of structural violence inherent to contemporary capitalist social relations and institutional structures can better explain how and why these two seemingly different drug industries, their harms, and responses to these harms (or lack thereof), are manifestations of neoliberal capitalist logics.

Dans les sociétés contemporaines, la production, la distribution et la consommation de substances psychoactives, licites ou illicites, sont omniprésentes. Les traumatismes psychologiques, les blessures physiques et les décès causés par les activités et les produits de ces deux industries sont également omniprésents. En réponse, les gouvernements autour du monde, aux niveaux national et international, ont généralement adopté avec des “tough on crime policies” visant à empêcher les drogues illicites de se retrouver dans les rues et hors du corps des gens. Mais les drogues licites produites par l'industrie des médicaments psycho pharmaceutique génèrent beaucoup plus de dommages que ceux produits par l'industrie du marché noir (Lexchin, 1984; Gøtzsche, 2013), et souvent, leur production, leur distribution et leur consommation sont vantés, aidés et encouragés. Porter une attention académique aux processus de violence structurelle essentielle aux relations contemporaines et aux structures institutionnelles peut mieux expliquer comment et pourquoi ces deux industries de la drogue qui sont apparemment différentes, leurs dommages et leurs réponses (ou leur absence) sont des manifestations du capitaliste néolibéral.

Adrian Hopici

 


Marginalized inside and out of prison: The criminalization and medicalization of women with mental illness

La marginalisation à l'intérieur et à l'extérieur de la prison: La criminalisation et la médicalisation des femmes atteintes de maladie mentale

This paper will examine the intersection of the criminalization and the medicalization of women in the criminal justice system, and how women with mental illness are labelled and (mis)treated by this system. Bronson and Berzofsky (2017) found that incarcerated women are notably more likely than incarcerated men to report having mental health problems prior to, and during, incarceration (see also Villa, 2017). I will argue that incarcerated women are more likely to be labelled as—or report—having mental illness in part due to the combined influences of a) the lived experiences of poverty and domestic violence, which relate to homelessness and criminalization, b) gender roles and norms relating to mental illness (e.g., women more willing to report being mentally ill than men and institutions willing to label women as mentally ill), c) structural factors of the prison space which exacerbate women’s mental health issues. This paper will broadly draw from socialist-feminist criminology theory on women offenders andviolence against women, as well as critical disability studies theory on mental illness.

Cette recherche examinera l’intersection de la criminalisation et de la médicalisation des femmes dans le système de justice pénale, et comment les femmes atteintes de maladies mentales sont étiquetées et (mal) traitées par le système. Bronson et Berzofsky (2017) ont constaté que les femmes dans le système de justice pénale étaient notamment plus susceptibles que les hommes qui sont dans le système de déclarer avoir des problèmes de santé mentale avant et pendant l’incarcération (voir aussi Villa, 2017). Je vais argumenter que les femmes incarcérées sont plus susceptibles d’être étiquetées comme — ou de déclarer — avoir une maladie mentale en partie en raison des influences combinées de a) les expériences vécues de la pauvreté et de la violence domestique, qui concerne le sans-abri et la criminalisation, b) le rôle et les normes en matière de maladie mentale basée sur leur sexe (i.e., les femmes plus disposées à déclarer être malades mentalement que les hommes et les institutions qui étiquettent les femmes comme malade mental), c) les facteurs structurels qui aggravent les problèmes de santé mentale des femmes. Ce papier va largement aller dans la théorie de la criminologie socialiste-féministe sur les délinquants et la violence à l’égard des femmes, ainsi que sur la théorie des études d’handicap critique sur la maladie mentale.

Kendra J. McLaughlin


The Authoritarian Surveillant Assemblage: Surveillance in Turkey

L'assemblée des enquêteurs autoritaires: La surveillance en Turquie

This paper examines Turkey’s contemporary surveillance regime by developing the concept of the authoritarian surveillant assemblage (ASA), which both resonates with and departs from the surveillant assemblage (SA) of Haggerty and Ericson (2000). Similar to the SA, Turkey’s ASA is the outcome of diverse surveillance systems which continuously expand their reach, form new connections and incorporate new actors. These systems include a protest and dissent surveillance
system, an internet surveillance system, a synoptic media surveillance system, and an informant- collaborator surveillance system. Unlike the SA, however, Turkey’s ASA is controlled by the Turkish state and serves its repressive interests rather than lacking a centralized coordinating authority or overarching purpose. While the SA transforms the hierarchies of surveillance and empowers resistance, Turkey’s ASA deepens hierarchies and limits resistance.

Cet article examine le régime de surveillance contemporaine de la Turquie en développant le concept “Authoritarian Surveillant Assemblage” (ASA), qui réalise et part de “Surveillant Assemblage” (SA) de Haggerty et d'Ericson (2000). Semblable à la SA, l'ASA de la Turquie est le résultat de divers systèmes de surveillance qui élargissent continuellement leur portée, forment de nouvelles connexions et intègrent de nouveaux acteurs. Ces systèmes comprennent un système de surveillance de protestation et de dissidence, un système de surveillance Internet, un système de surveillance des médias synoptiques et un système de surveillance des collaborateurs-informateurs. Contrairement au SA, cependant, l'ASA de la Turquie est contrôlé par l'État turc et sert ses intérêts plus tôt qu’une autorité de coordination centralisée ou un objectif général. Alors que la SA transforme les hiérarchies de la surveillance et la résistance, ASA de la Turquie approfondit les hiérarchies et limite la résistance.

Özgün Topak


Concussions in Minor League Hockey Players; The Impact of Rowan’s Law on Parents

Commotions cérébrales chez les joueurs de hockey dans la ligue Mineur; L’impact de la Loi de Rowan sur les parents

Concussions in sport has presented itself as a crucial topic to study through the rise of medical literature advertising the long-term effects of repetitive concussions and the rise in retired professional athletes speaking out about this crisis. Previous sociological literature on the concussion crisis focuses almost entirely on adult, and usually professional level athletes. Some literature has been presented on youth athletes, but virtually no research has looked specifically at how parents of children in contact sports, in this case hockey, are responding to the concussion crisis. However, research has shown that a parent’s involvement directly influences a child’s behaviour in sports. This involvement can impact the “sport ethic”, a phenomenon in which athletes are socialized to sacrifice their bodies in the pursuit of victory. In response to the rise in and severity of concussions among youth athletes, the Legislative Assembly of Ontario unanimously passed Rowan’s Law in 2018. Rowan’s Law specifies a protocol which promotes awareness while ensuring that athletes are removed from play when there is any sign of concussion and only allowed to return to play once they are cleared to do so by a designated professional. Parents of hockey players exist in their own social world and due to the fact that Rowan’s Law applies to those under the age of 18, an important question that arises from the implementation of the Law is how parents are interpreting the Law and navigating their children’s participation in hockey. The goal of the presentation will be to highlight the debates within sport concussions in youth and explore the possibilities for future research.

Les commotions cérébrales dans le sport se sont présentées comme un sujet crucial à étudier à travers l’augmentation de la littérature médicale annonçant les effets à long terme des commotions cérébrales répétitives et l’augmentation des athlètes professionnels à la retraite qui parle de ce problème. La littérature sociologique sur le problème des commotions cérébrales se concentre presque entièrement sur les athlètes adultes, et généralement de niveau professionnel. Certains articles ont été présentés sur les jeunes athlètes, mais pratiquement aucune recherche n’a porté spécifiquement sur la façon dont les parents des enfants dans les sports de contact, dans ce cas le hockey, réagissent aux commotions cérébrales. Toutefois, la recherche a montré que la participation d’un parent influence directement le comportement d’un enfant dans le sport. Cette participation peut avoir un impact sur « l’éthique sportive », un phénomène dans lequel les athlètes sont socialisés pour sacrifier leur corps dans la poursuite de la victoire. En réponse à l’augmentation et à la gravité des commotions cérébrales chez les jeunes athlètes, l’Assemblée législative de l’Ontario a adopté à l’unanimité «Rowan’s Law» en 2018. «Rowan’s Law» un protocole qui favorise la sensibilisation tout en veillant à ce que les athlètes soient retirés du jeu lorsqu’il y a un signe de commotion cérébrale et ne soient autorisés à retourner au jeu que lorsqu’ils sont autorisés à le faire par un professionnel désigné. Les Parents de joueurs de hockey existent dans leur propre monde social et en raison du fait que «Rowan’s Law» s’applique aux personnes de moins de 18 ans, une question importante qui découle de la mise en œuvre de la loi, est la façon dont les parents interprètent la loi et la participation de leurs enfants au hockey. L’objectif de la présentation sera de mettre en lumière les débats dans le domaine des commotions cérébrales chez les jeunes et d’explorer les possibilités pour les futures recherches.

Niya St. Amant


“It’s sexual assault. And it’s barbaric”: An exploration of why strip searching in women’s prisons is not understood as sexual assault/«

C’est une agression sexuelle. Et c’est barbare »: Expliquer pourquoi la fouille corporelle dans les prisons pour femmes n’est pas comprise comme une agression sexuelle

Strip searches have been a routine part of women’s corrections for nearly 30 years. However, activists and scholars have argued that the forced removal of clothing, even in prison, is sexual assault. The Centers for Disease Control and Prevention defines sexual assault as an “unwanted sexual experience” and can include situations where physical contact does not occur. Given that the majority of women prisoners have experienced sexual violence prior to coming to prison, it follows that the forced removal of clothing and obligatory exposure of body parts considered to be sexual (e.g., buttocks, anus, breasts, vagina), can be an unwanted sexual experience. That this practice is developed and implemented by agencies of the state necessarily means the unwanted sexual experience is committed by the state. Therefore, extending the argument that strip searching is state-sanctioned sexual assault, I contend that it is not only sanctioned, but is actually inflicted by the state. Thus, the purpose of this presentation is to report findings from a small qualitative study that provides some evidence that strip searching is sexual assault and to explore reasons why forcing a woman to remove her clothes under threat of consequence is not understood as such. Implications and (un)intended consequences of strip-searching women prisoners will be discussed along with practice and policy recommendations, including a call for the abolition of strip searching as a practice in women’s prisons.

Les fouilles corporelles ont été une partie courante des corrections des femmes depuis près de 30 ans. Cependant, des activistes et des experts ont fait argumenter que l'enlèvement forcé de vêtements, même en prison, est une agression sexuelle. Les centres de contrôle et de prévention des maladies définissent l'agression sexuelle comme une « expérience sexuelle indésirable » et peuvent inclure des situations où le contact physique ne se produit pas. Étant donné que la majorité des femmes détenues ont subi des violences sexuelles avant de venir en prison, l'enlèvement forcé des vêtements et l'exposition obligatoire des parties du corps considérées comme sexuelles (i.e. fesses, anus, seins, vagin) peuvent être considérés comme une expérience sexuelle indésirable. Que cette pratique soit développée et mise en œuvre par les organismes de l'État signifie nécessairement que l'expérience sexuelle indésirable est commise par l'État. Par conséquent, en étendant l'argument selon lequel la fouille corporelles est une agression sexuelle sanctionnée par l'État, je soutiens qu'elle n'est pas seulement sanctionnée, mais qu'elle est effectivement infligée par l'État. Ainsi, le but de cette présentation est de rapporter les conclusions d'une petite étude qualitative qui fournit des preuves que la fouille corporelle est une agression sexuelle et d'explorer les raisons pour lesquelles forcer une femme à enlever ses vêtements sous la menace d'une conséquence n'est pas compris comme tel. Les implications et les conséquences (non) prévues des prisonnières des prisons seront discutées en même temps que la pratique et les recommandations de politique générale, y compris un appel à l'abolition de la fouille à la bande comme pratique dans la prison pour femmes.

Jessica Hutchison


De l’appariement à la réceptivité : les enjeux du virage actuariel sur la prise en charge des détenus au Canada

From Matching Practices to Responsiveness: Issues Around the Actuarial Turn in Canadian Corrections

La logique réhabilitative a toujours reposé sur le principe de l’individualisation de l’intervention, mettant ainsi de l’avant la nécessité d’adapter les interventions aux besoins spécifiques des personnes judiciarisées. C’est dans cet esprit que l’intervention correctionnelle s’est développée au départ en mettant de l’avant le principe de l’appariement (matching practices), selon lequel il est impératif d’adapter les composantes des programmes aux particularités et aux besoins spécifiques des individus qui en bénéficient. Or, dans la mouvance du virage actuariel qui s’est opéré au sein du service correctionnel canadien au cours des années 1990, on constate que le principe d’appariement a été remplacé par celui de réceptivité (responsiveness), qui consiste à évaluer les justiciables de façon à sélectionner ceux qui représentent un meilleur espoir en termes de réduction de la récidive. Dans le cadre de cette communication, nous explorons les principaux impacts de ce passage de l’appariement à la réceptivité, en particulier ceux relatifs au transfert du fardeau de la réussite de l’intervention de l’institution correctionnelle vers les justiciable et sur la responsabilisation accrue des détenus quant à leur propre réinsertion sociale. S’inscrivant dans une perspective résolument critique, nous insisterons aussi sur la nécessité pour les intervenants de préserver leur indépendance quant aux concepts et notions cliniques qui leurs sont imposées par les agences pénales.

The rehabilitative logic has always been based on the principle of the individualization of the intervention, thus, highlighting the need to adapt the interventions to the specific needs of the judiciary. It is in this spirit that correctional intervention was initially developed by putting forward the principle of matching practices, according to which it is imperative to adapt the program components to the particularities and specific needs of the individuals who benefit. However, in the movement of the actuarial shift that took place in the Canadian correctional service during the 1990s, we found that the matching principle had been replaced by responsiveness, which consists of assessing who represent a better change in reducing recidivism. As part of this paper, we explore the key impacts of this shift from matchmaking to responsiveness, particularly those related to shifting the burden of success from correctional institution intervention to litigants and accountability of increased inmates' own reintegration. In a resolutely critical perspective, we will also emphasize the need for stakeholders to maintain their independence

Bastien Quirion


The ‘Harm’ Disconnect: Structural Violence in Contemporary Capitalism

La déconnexion « endommager»: la violence structurelle dans le capitalisme contemporain

Current conceptions of how crime is legalistically defined fall short of covering the harmful behaviour of powerful and privileged groups. Corporate crime research and activism that draws academic, political, and public attention to the structural aspects of harm is needed to move away from simplistic definitions of crime that rely on individual notions of intent and guilt.  It is essential that the legal, political, and social processes of defining what is violent or harmful be interrogated, as well as the processes that determine how the state responds (or fails to respond) to such events.  More broadly, this requires moving beyond these simplistic notions to broader conceptualizations of crime and violence that include those occurring within capitalistic modes of production and perpetrated by the powerful. The need for this critical orientation is developed through an examination of corporate manslaughter cases in the United Kingdom, illustrating how the harm disconnect in law allows powerful groups to continue to commit crimes with relative impunity.

Les conceptions actuelles du crime qui est défini d'une façon légaliste ne couvrent pas le comportement dangereux des groupes puissants et privilégiés. La recherche sur la criminalité d’entreprise et l'activisme qui attire l'attention académique, politique et publique sur les aspects structurels du mal sont nécessaires pour s'éloigner des définitions simplistes du crime qui reposent sur des notions individuelles d'intention et de culpabilité. Il est essentiel que les processus juridiques, politiques et sociaux définis ce qui est violent ou nuisible soient interrogés, ainsi que les processus qui déterminent comment l'État réagit (ou ne réagis pas) à de tels événements. Plus largement, cela exige d'aller au-delà de ces notions simplistes à des conceptualisations plus larges de la criminalité et de la violence qui incluent ceux qui se produisent dans les modes de production capitalistes et perpétrés par les puissants. La nécessité

Jasmine Hebert


The Ideal Victim: Sentencing Those Under the Multiple Murders Act (2011)

La victime Idéale: Détermination de la peine sous la Loi sur les Meurtres Multiples (2011)

My presentation through both an intersectional and social constructionist viewpoint will focus on the allocation of the term “victim” by examining the sentencing of Canadian multiple murderers. Personal circumstances have the propensity to affect sentencing. Those who hold less social capital, do not easily acquire the label of “victim”. An “ideal” victim is one who would have the most punitive sentence imposed by the judiciary and is seen as the least blameworthy for their own murder. Should murder victims not be seen as equal based on their personal circumstance the public confidence in the justice system will erode. Since December 2nd, 2011 a judge has been able to craft a sentence in which each murder victim being acknowledged by a separate parole ineligibility period. Previously, each murder was sentenced to a concurrent term. Extra-legal factors, such as victim occupation, race, and age will be used to assess the allocation of the term “victim”, among others. Initial findings suggest there is a 10 year sentencing discount when a Non-Caucasian or Aboriginal person is murdered. Children appear to be a subset of the population to garner the most punitive sentences. A conclusion can be made that the “ideal” victim in Canadian multiple murder sentencing is a Caucasian individual or a child. The lives of Aboriginals, racial minorities, and older individuals are not as highly valued by the judiciary. When combined with other social factors the allocation of bias is most apparent when Aboriginal women who are murdered.

Ma présentation sera d’un point de vue intersectionnel et "Social Constructionist", elle portera sur l'attribution du terme «victime» en examinant la détermination de la peine des meurtriers multiples qui sont canadiens. Les circonstances personnelles ont la tendance d’influer la détermination de la peine. Ceux qui détiennent moins de capital social ne reçoivent pas facilement l’étiquette de «victime». La victime «idéale» est celle qui aurait la peine la plus punitive imposée par le pouvoir judiciaire et qui serait considérée comme la moins blâmable pour son propre meurtre. Si les victimes du meurtre ne sont pas considérées comme égales en fonction de leur situation personnelle, la confiance du public dans le système judiciaire disparaitra. Depuis le 2 décembre 2011, un juge a été en mesure de créer une sentence dans laquelle chaque victime d'un meurtre est reconnue par une période d'inadmissibilité à la libération conditionnelle distincte. Auparavant, chaque meurtre avait été condamné à une peine concurrente. Des facteurs extra-légaux, tels que l'occupation des victimes, la race et l'âge, serviront à évaluer l'attribution des termes «victime». Les premières constatations suggèrent qu'il y a une remise de peine de 10 ans lorsqu'un non-caucasien ou un autochtone est assassiné. Les enfants semblent le groupe qui recueillit les peines les plus punitives. On peut conclure que la victime «idéale» dans la sentence canadienne de meurtre multiple est un individu caucasien ou un enfant. La vie des autochtones, des minorités raciales et des personnes âgées n'est pas aussi appréciée par le pouvoir judiciaire. Lorsqu'il est combiné avec d'autres facteurs sociaux, la répartition des préjugés est la plus évidente pour les femmes autochtones assassinées.

Breanna Belisle


Tensions and Opportunities: Bridging anti-carceral theory and anti-violence practice on post-secondary campuses

Tensions et opportunités : Établir des ponts entre la théorie anti-carcérale et la pratique anti-violence sur les campus postsecondaires

We are in a period of heighted attention to and activity around sexual violence in Canadian post- secondary institutions. This has, in many cases, been in response to demands from student groups and others using a feminist anti-violence frame. Using that frame has focused attention on official institutional mechanisms; we have seen the creation of stand-alone policies and procedures, a focus on disciplinary processes and outcomes, calls for increased security resources, and demands around the removal of perpetrators from campus. Drawing on anti-carceral feminist analyses and prison abolitionist theory this paper asks how we might think about sexual violence, safety, and justice in non-carceral ways in post-secondary contexts. I highlight some tensions that remain in bridging anti-violence work with anti-carceral theory and offer an example of a training program aimed at staff and faculty in order to think about how we may use this moment of public attention to build safer and more just institutions.

Nous sommes dans une époque où il y a beaucoup attention et d'activité autour de la violence sexuelle dans les établissements d'enseignement postsecondaire canadiens. Dans de nombreux cas, cela a été fait pour répondre aux demandes des groupes d’étudiants et d’autres personnes utilisant une approche féministe antiviolence. L’utilisation de ce plan a attiré l’attention sur les mécanismes institutionnels officiels ; nous avons assisté à la création de politiques et de procédures autonomes, à une spécification sur les processus et résultats disciplinaires, à des demandes de ressources de sécurité et à des exigences concernant le retrait des auteurs de leurs actes sur le campus. S'appuyant sur des analyses féministes anticarcérales et sur la théorie de l'abolitionnisme dans les prisons, cet article pose la question de savoir comment nous pourrions penser à la violence sexuelle, à la sécurité et à la justice de manière non carcérale dans des contextes postsecondaires. Je souligne certaines tensions qui restent entre le travail d'antiviolence et la théorie anticarcérale et offre un exemple de programme de formation destiné au personnel et au corps professoral afin de réfléchir à la manière dont nous pourrions utiliser ce moment d’attention du public pour bâtir un environnement plus sûr et plus juste

 

Amanda Nelund


Epistemic Violence and the Erasure of Palestinians in Social Justice Discussions on Migrant Detention in Israel

Violence épistémique et effacement des Palestiniens dans le cadre de la justice sociale débat sur la détention de migrants en Israël

This paper concerns the erasure of Indigenous peoples in migrant struggles for social justice within settler colonial states. The idea for this work originates from the omission of the ongoing colonization of Palestinians during panel discussions on Israeli migrant detention at the SHERPA “Challenging migrant detention: human rights, advocacy and mental health” conference which took place in Montreal from June 19-21, 2018. Conference participants included academics from a multitude of disciplines, migrant justice activists, non-governmental organization (NGO) employees working on migrant advocacy, in addition to governmental representatives, including those from the Canada Border Services Agency (CBSA), as well as various media. Given the wide spectrum of people in attendance, a variety of perspectives on migration was expected. To hear an almost absolute silence on the issue of Palestine when it came to discussions on Israeli migrant detention in panels centred on social justice was nevertheless astounding. Just as I argue that we cannot talk about migrant detention in the white settler colonial state of Canada without talking about the continued oppression and colonization of Indigenous peoples here, we cannot talk about migrant detention in Israel without addressing the ongoing and particularly violent settler colonization of Palestine. I further maintain that the notion of social justice activism must be interrogated in an ethnocratic state which gives preferential treatment and rights to one religious group and discriminates against the rest. Beyond the failure to include Palestinian perspectives, the total disregard for Palestinian existence points to a form of ‘epistemic violence’ not only in the purposeful refusal to hear the subaltern speak (Spivak, 1999) but also in the complete refusal to acknowledge the existence of the Indigenous peoples of the land. Epistemic violence, in this sense, involves the eradication of Palestinian knowledge practices and ways of being that existed prior to the creation of the settler colonial state of Israel and which have continued in various forms since. This work contributes to the literature on social justice, migrant detention, and epistemic violence in settler colonial states.

Cet article porte sur l'effacement des peuples autochtones et leurs combats de migrants pour la justice sociale au sein des États coloniaux. L'idée de ce travail provient de l'omission de la colonisation en cours des Palestiniens lors des tables rondes sur la détention des immigrants israéliens lors de la conférence SHERPA “Challenging migrant detention: human rights, advocacy and mental health” qui a eu lieu à Montréal du 19 au 21 juin 2018. Les participants de la conférence comprenaient du monde du milieu académique, des militants de la justice applicable aux migrants, des employés d'organisations non gouvernementales (ONG) qui travaillent à la défense des droits des migrants, ainsi que des représentants du gouvernement, y compris ceux de l'Agence des Services frontaliers du Canada (ASFC), et de diverses sources de médias. Étant donné les personnes présentes, on s'attendait à ce que la migration suscite une diversité de points de vue. Entendre un silence presque absolu sur la question de Palestine quand il s'agit des discussions sur la détention des migrants israéliens dans des groupes centrés sur la justice sociale est tout de même stupéfiant. Comme que j’argument que nous ne pouvons pas parler de la détention des migrants dans l'État colonial des colons blancs du Canada sans parler de l'oppression continue et de la colonisation des peuples autochtones ici, nous ne pouvons pas parler de la détention des migrants en Israël sans aborder la colonisation continue et particulièrement violente de la Palestine par les colons. Je maintiens que la notion en faveur de la justice sociale doit être examinée dans un État ethnocratique qui accorde un traitement préférentiel et des droits à un groupe religieux et qui exerce une discrimination à l'égard des autres. Au-delà de l'absence de prise en compte des perspectives palestiniennes, le mépris total de l'existence palestinienne pointe vers une forme de "violence épistémique", non seulement dans le refus délibéré d'entendre les subalternes parler (Spivak, 1999), mais aussi dans le refus total de reconnaître l'existence des peuples autochtones de la terre. La violence épistémique, en ce sens, implique l'éradication des pratiques et des modes d'être des Palestiniens qui existaient avant la création de l'État colonial d'Israël et qui ont continué sous diverses formes depuis. Ce travail contribue à la documentation sur la justice sociale, la détention des migrants et la violence épistémique dans les États coloniaux.

Madalena Santos


The perception of harms associated with illicit drug use; How safe consumption sites are utilized to mediate these risks

La perception des méfaits associés à la consommation de drogues illicites; Comment les sites de consommation sécuritaires sont utilisés pour atténuer ces risques

Harm reduction models, such as safe consumption sites, are evidence-based approaches that seek to minimize health risks and social harms associated with drug use. Research shows that women who use safe consumption sites do so for a variety of reasons, comprising but not limited to using drugs, including temporarily escaping both predatory and intimate partner violence (Bayoumi, 2012). However, evidence reveals that safe consumption sites are often designed primarily with white men in mind and with minimal attention to women-identified drug-users’ needs (Boyd, 2018). This is particularly relevant because safe consumption sites are positioned as one of the primary solutions to the current drug crisis in Canada. Using an intersectional feminist framework, this paper addresses the experiences of women who use drugs and how they negotiate their unique health risks and social harms within a site that was not designed for them.

Les modèles de réduction des méfaits, tels que les sites de consommation sans risque, sont des approches fondées sur des preuves qui cherchent à minimiser les risques pour la santé et les dommages sociaux associés à la consommation de drogues. Les recherches montrent que les femmes qui utilisent des sites de consommation sans danger le font pour diverses raisons, notamment la consommation de drogues, pour échapper temporairement à la violence conjugale prédatrice et intime (Bayoumi, 2012). Cependant, il a été prouvé que les sites de consommation sans risque sont souvent conçus principalement pour les hommes blancs et accordent une attention minimale aux besoins des toxicomanes identifiées par les femmes (Boyd, 2018). Cela est pertinent parce que les sites de consommation sécurisée sont considérés comme l'une des principales solutions à la crise actuelle de drogue au Canada. Utilisant un cadre féministe intersectionnel, cet article aborde les expériences des femmes qui utilisent des drogues et comment elles négocient leurs risques pour la santé et leurs méfaits sociaux au sein d’un site qui n’a pas été conçu à leur intention.

Kaitlin Waechter


Challenging Rape Culture and Privileging Sex as Pleasure: Piloting a Teaching Module with/to Varsity Athletes

Défier la culture du viol et privilégier le sexe comme plaisir: Mise à l'essai d'un module d'enseignement avec/ pour des athlètes de niveau universitaire

While discussions of sexual assault and consent have been prominent in post-secondary institutions, they often commence from a position that is largely reactive and sex negative - that is, they focus discussions on what you can’t or shouldn’t do. Animated by the questions: What does proactive and sex-positive sexual violence prevention educational content look like? What is the best way to deliver such educational content in a way that resonates with the varsity audience and connects them with each other? This research sought to develop an educational module on sexual conduct that commenced from the needs, wants, desires, and perspectives of the students who were to be the intended audience. Rather than focusing centrally on sexual violence, this research commenced from a position that privileged discussions of sex as pleasure and focused instead on sexual conduct. This paper will detail the outcomes of a project that involved the varsity athletes in a mid-size university in southern Ontario – from interviews and focus groups to determine perceptions of existing sexual violence initiatives and campaigns, suggestions for the types of initiatives they would actually like to participate in, to the development and deployment of the pilot educational module.

Même si les discussions sur l’agression sexuelle et le consentement ont été prédominantes dans les établissements d’enseignement postsecondaire, elles commencent souvent par une position en grande partie réactive et négative du point de vue du sexe - c’est-à-dire qu’elles concentrent les discussions sur ce que vous ne pouvez ou ne devraient pas faire. Animé par les questions suivantes: À quoi ressemble le contenu éducatif sur la prévention de la violence sexuelle proactive et sexuellement positive? Quel est le meilleur moyen de diffuser un tel contenu éducatif de manière qui touche le public scolaire et à le connecter les uns aux autres? Cette recherche visait à élaborer un module éducatif sur les comportements sexuels fondés sur les besoins, les désirs et les points de vue des étudiants qui constituer le public cible. Plutôt que de se focaliser sur la violence sexuelle, cette recherche partait d’une position qui privilégiait les discussions sur le sexe en tant que plaisir et se concentrait plutôt sur le comportement sexuel. Cet article détaillera les résultats d'un projet impliquant les athlètes universitaires d'une université de taille moyenne dans le sud de l'Ontario - à partir d'entretiens et de groupes de discussion pour déterminer les perceptions des initiatives et campagnes existantes en matière de violence sexuelle, ainsi que des suggestions sur les types d'initiatives qu'ils aimeraient réellement participer à l’élaboration et au déploiement du module pédagogique pilote.

Olga Marques


Performing Counter-terrorism: Police communications and the terrorist imaginary

Lutte antiterroriste: Communications policières et imaginaire terroriste

Terrorism peace bonds have become an increasingly used tool within Canadian counter-terrorism practices. While the peace bonds came into being following the original Anti-terrorism Act of 2001, a lowering of the peace bond threshold in 2015 (from “probable” participation in terrorism activities to the “possible” participation in terrorism activities) has increased arrests and applications under these provisions of the Criminal Code. While only eight peace bond applications were made from 2001 to 2015 (six within the same grouping of proceedings),18 arrests on terrorism peace bonds took place from the beginning of 2015 to November 2018. Most notably within this period was the 2015 “summer of the peace bond,” overlapping with the Parliamentary debates surrounding the updated Anti-terrorism Act (known as Bill C-51). Through an examination of court records, decisions, government documents, and interviews with eight defence lawyers who have participated in post-2015 peace bond cases, this paper explores police communications practices that have accompanied peace bond arrests and charges. Engaging with a multidisciplinary literature that highlights the communitive and performative practices of security, the paper shows how security agencies perform secrecy: how the staging of press conferences and court appearances is performed to enact particular representations of police work and terrorism threats; how security agencies mediate the representations of the accused to mass media, and how police curate information for public consumption that legitimizes certain forms of knowledge, as well as legitimizing practices of secrecy.

Les obligations de paix en matière de terrorisme sont devenues un outil de plus en plus utilisé dans les pratiques antiterroristes canadiennes. Alors que les obligations de paix sont venues à la suite de la Loi antiterroriste originale de 2001, un abaissement du seuil de la caution de paix en 2015 (de la participation "probable" aux activités terroristes à la "possible" participation aux activités terroristes) a augmenté les arrestations et de demandes en vertu de ces dispositions du Code pénal. Alors que huit demandes de cautionnement de paix ont été déposées de 2001 à 2015 (six dans le même groupe de procédures), 18 arrestations sur des obligations de paix contre le terrorisme ont eu lieu du début de l’année 2015 à 2018 (novembre). Plus particulièrement, au cours de cette période en 2015 "été du lien de paix", chevauchant avec les débats parlementaires entourant la mise à jour de la Loi antiterroriste (connu sous le nom loi C-51). Grâce à l’examen des dossiers judiciaires, des décisions, des documents gouvernementaux et des entrevues avec huit avocats de la défense qui ont participé à des affaires d’obligations de paix après 2015, cet article explore les pratiques de communication policière qui ont accompagné des obligations de paix arrestations et accusations. S’engageant dans une littérature multidisciplinaire qui met en lumière les pratiques performatives de la sécurité, l’article montre comment les agences de sécurité garde des secrets: comment la mise en scène des conférences de presse et des comparutions judiciaires est exécutée pour promulguer représentations particulières du travail policier et des menaces terroristes; comment les organismes de sécurité médient les représentations de l’accusé aux médias de masse, et comment la police curée des informations pour la consommation publique qui légitiment certaines formes de connaissance, ainsi que la légitimation des pratiques de secret.

Jeffrey Monaghan


Examining the Relationship Between Sports Culture and Rape Myth Acceptance Among University Students

Examen de la relation entre la culture sportive et l'acceptation du mythe du viol chez les étudiants universitaires

Sexual assault is a devastating social problem that effects a large proportion of the female population in North America. It is also one of the most underreported crimes. These low reporting rates can be attributed, in part, to victim blaming and rape myth acceptance. This study tests whether or not participation in sports culture is related to higher levels of rape myth acceptance. Data was collected through an online survey that was distributed to 1,268 University students. The data will be examined to test how well engagement in sports culture, gender, sexual orientation, race and previous victimization predict the level to which an individual accepts rape myths in a student population

L'agression sexuelle est un problème social qui touche une grande partie de la population féminine en Amérique du Nord.  C'est aussi l'un des crimes les moins signalés.  Ces faibles taux de signalement peuvent être attribués, en partie, au fait que la victime est blâmée et que le mythe du viol est accepté.  Cette étude vérifie si la participation à la culture sportive est liée ou non à des niveaux plus élevés d'acceptation des mythes du viol.  Les données ont été recueillies au moyen d'un sondage en ligne qui a été distribué à 1268 étudiants universitaires.  Les données seront examinées pour vérifier dans quelle mesure l'engagement dans la culture sportive, le sexe, l'orientation sexuelle, la race et la victimisation antérieure permettent de prédire le niveau auquel une personne accepte les mythes du viol dans une population étudiante

Amanda Whan


Decriminalizing failing to comply with conditions of bail: Re-imagining the process for administration of justice offences

Décriminaliser le non-respect des conditions de la mise en liberté sous caution: Repenser le processus d'infraction contre l'administration de la justice

Numerous, restrictive conditions of release are routinely imposed on bail orders. Unlike conditions imposed as part of a sentence, accused are subject to these conditions for an indeterminate amount of time. It is a criminal offence to fail to comply with a condition of release. While crime rates have been generally declining across crime categories, charges of failing to comply with a bail order have been increasing. Since conditions of release tend to criminalize non-criminal behavior, conditions are effectively creating crime. These administrative charges come with considerable financial, legal and social costs to both the accused and the criminal justice system. This paper explores alternative ways of holding accused accountable for failing to comply with conditions of bail.

De nombreuses conditions restrictives de libération sont systématiquement imposées sur les cautions. Contrairement aux conditions imposées dans le cadre d’une sentence, les accusés sont soumis à ces conditions pour une durée indéterminée. Il s’agit d’une infraction criminelle de ne pas se conformer à une condition de libération. Bien que les taux de criminalité aient généralement diminué dans toutes les catégories de criminalité, les accusations de non-respect d’une ordonnance des cautions ont augmenté. Étant donné que les conditions de libération tendent à criminaliser les comportements non criminels, les conditions créent effectivement la criminalité. Ces frais administratifs viennent avec des coûts financiers, juridiques et sociaux considérables tant pour l’accusé que pour le système de justice pénale. Cet article explore d’autres façons de tenir l’accusé responsable de l’omission de se conformer aux conditions de la caution.

Nicole Myers


Se désister des gangs de rue, au Québec

Desistance from street gangs in Quebec

Cet essai se voudra être un regard sur le processus d’adhésion des membres aux gangs de rue ainsi que sur les facteurs de protection et d’intégration qui jouent un rôle dans le désistement. Par une meilleure compréhension du modèle de l’adhésion aux gangs de rue et des facteurs de protection et d’intégration, il serait possible de bonifier les interventions actuelles et proposer de nouvelles pistes tenant compte de ces informations et étant aidantes à la désaffiliation du gang. En d’autres termes, la proposition de communication visera à : 1) mieux comprendre ce qui amène un jeune à adhérer à un gang de rue et à y trouver un sentiment d’appartenance, 2) recenser les facteurs de protection et d’intégration des membres de gangs de rue, 3) comprendre le désistement du gang de rue 4) proposer des pistes d’intervention futures basées sur les données probantes. Dans toute la littérature trouvée et recensée à présent, les limites se rapportent souvent au manque d’information sur le processus de désistement au sein des gangs de rue. Il importe donc, en tant que chercheur, de se pencher sur cette étape distincte dans la carrière délinquante des adolescents. L’analyse des données et les conclusions qui en seront tirées permettront de nourrir la recherche et d’apporter des connaissances basées sur des données fiables et de qualité.

This essay will be a look at the membership process of street gang members as well as the protective and integrative factors that play a role in the withdrawal. By better understanding the model of street gang membership and protection and integration factors, it would be possible to improve current interventions and propose new avenues considering this information and helping to disaffiliate gangs. In other words, the communication proposal will aim to: 1) better understand what causes a youth to join a street gang and to find a sense of belonging, 2) identify factors of protection and integration street gang members; 3) understanding street gang withdrawal; and 4) suggesting future evidence-based avenues for intervention. In all the literature found so far, the limits often relate to the lack of information on the process of withdrawal within street gangs. It is important, therefore, as a researcher, to look at this distinct stage in the delinquent career of adolescents. The analysis of the data and the conclusions that will be drawn from it will feed the research and provide knowledge based on reliable and quality data.

Émilie D’Amours


Quelles sont les interventions qui favorisent la réadaptation des adolescents judiciarisés «multiproblématiques» sanctionnés d'une Ordonnance différée de placement et de surveillance (ODP) ?

Which interventions favor the rehabilitation of "multiproblem" juvenile offenders sanctioned by a deferred placement and monitoring order (ODP)?

D’une durée maximale de six mois, l’Ordonnance différée de placement et de surveillance (ODP) est une sanction alternative à la détention apparue, le 1er avril 2003, lors de l’adoption de la LSJPA. L’ODP qui est entièrement purgée dans la collectivité comporte des conditions strictes à respecter à défaut desquelles, l’adolescent peut être placé sous-garde pour le reste de sa sentence (F.-Dufour et al., 2015). L’assujettissement à cette peine permet aux jeunes contrevenants « de maintenir les diverses identités sociales constitutives de son identité personnelle naissante, ce qui est intimement lié au processus de désistement du crime » (F.-Dufour et al., 2015, p. 147). On ne s’était toutefois pas attardé à évaluer si cette peine pouvait aussi favoriser le désistement d’adolescents ayant un diagnostic de troubles de santé mentale. À l’aide d’une analyse détaillée des dossiers cliniques de quatre adolescents considérés « multiproblématiques » sanctionnés d’une ODP de six mois, nous souhaitons que les connaissances dégagées de cette étude : 1) sensibilisent les acteurs du système de justice pénale pour adolescents aux besoins spécifiques des jeunes contrevenants ayant des troubles de santé mentale et ; 2) alimentent des pistes d’interventions mieux adaptées aux besoins des adolescents dits « multiproblématiques » qui sont soumis à une sanction pénale dans la communauté.

The Deferred Settlement and Supervision Order, which lasts for a maximum of six months, is an alternative sanction to the detention that arose on April 1, 2003, when the “LSJPA” was passed. The ODP, which is fully discharged in the community and it has strict conditions to respect, failing these can lead the adolescent to being placed under surveillance for the rest of the sentence (F.-Dufour et al., 2015). The subjection to this sentence allows young offenders to maintain the various social identities that constitute their nascent personal identity, which is intimately linked to the process of abandonment of the crime (Dufour et al., 2015: 147). However, it was not considered whether this sentence could also encourage the withdrawal of adolescents diagnosed with mental health problems. Using a detailed analysis of the clinical records of four adolescents considered "multi-problematic" sanctioned by a six-month ODP, we hope that the knowledge gained from this study: 1) raise the awareness of the criminal justice system adolescents with special needs of young offenders with mental health issues and; 2) provide more appropriate interventions for the needs of so-called "multi-problematic" adolescents who are subject to a criminal sanction in the community.

Roxanne Couture-Dubé

Isabelle Dufour


Public Criminology/ies in the New Media Landscape

La criminologie publique dans le nouveau paysage médiatique

Building upon the work of Loader and Walker (2007), this paper examines options for public criminology in the new media landscape. In section one, we will undertake a historical and theoretical survey of different traditions in public scholarship/intellectualism.  Very smart and expert people have always been a part of public discourse -- and the ways of doing this can be organized into broad “schools” of approaches, some of which have been under-exploited in criminology as a discipline.  In section two, we will undertake a practical examination of how the media are changing in our contemporary society. For many scholars, “the media” are rather like a black box into which statements are thrown with good intentions. We unpack the ways in which media are changing -- structurally, conceptually, economically - to identify the practical opportunities that are available to public scholars to reach the public in specific ways.  The argument is made that public scholarship in the tradition of Richard Rorty’s “prophet” – largely in the investigative journalism domain -- is an intriguing and neglected option for public criminology.

S'appuyant sur les travaux de Loader et Walker (2007), cet article examine les options en matière de criminologie publique dans le contexte des nouveaux médias. Dans la première section, nous entreprendrons une étude historique et théorique des différentes traditions de bourses publiques/intellectualisme.  Des personnes très intelligentes et expertes ont toujours fait partie du discours public, et les façons de le faire peuvent être organisées en grandes “écoles” d'approches, dont certaines ont été sous-exploitées en criminologie comme discipline.  Dans la deuxième partie, nous entreprendrons un examen pratique de l'évolution des médias dans notre société contemporaine. Pour de nombreux universitaires, les « médias » sont un peu comme une boîte noire dans laquelle des déclarations sont jetés avec de bonnes intentions. Nous décrirons les changements que subissent les médias -- structurellement, conceptuellement, économiquement -- afin de cerner les possibilités pratiques qui s'offrent aux universitaires du secteur public pour rejoindre le public de façon précise.  On fait valoir que l'érudition publique dans la tradition du “prophète” de Richard Rorty – en grande partie dans le domaine du journalisme d'investigation est une option intrigante et négligée pour la criminologie publique.

Michael Kempa


How People’s Perceptions Produce Public Policy: An Analysis of Prostitution Law

Comment la perceptions des gens produisent une politique publique: Analyse du droit de la prostitution

The most recent changes to Canadian prostitution laws resulted from a 2013 constitutional challenge of three prior criminal code provisions, as well as the Conservative government’s desire to quickly create a new legal framework that addressed the “harms caused by prostitution” (van der Meulen & Dursin, 2018). The purpose of this research is to understand Canadian perspectives of sex work at the time of the constitutional challenge, as well as how these perceptions are reflected in the new legal framework. This presentation will summarize the Conservative government’s use of a public consultation to gather data, as well as the methodologies that they employed. I will discuss my independent qualitative analysis of the surveys responses, critiques that emerged of the government’s methodologies, potential implications these populist practices have on the development of policy, and directions for future research.

Les modifications les plus récentes aux lois canadiennes sur la prostitution résultent d'une contestation constitutionnelle de trois dispositions antérieures du Code criminel en 2013, ainsi que de la volonté du gouvernement conservateur de créer rapidement un nouveau cadre juridique traitant des « torts causés par la prostitution » (Van Der Meulen & Dursin , 2018). Le but de cette recherche est de comprendre les perspectives canadiennes du travail du sexe à l’époque du défi constitutionnel, ainsi que la manière dont ces perceptions sont reflétées dans le nouveau cadre juridique. Cette présentation résumera l’utilisation par le gouvernement conservateur d’une consultation publique pour recueillir des données, ainsi que les méthodologies qu’ils ont utilisées. Mon analyse discutera les réponses aux enquêtes, des critiques émises sur les méthodologies du gouvernement, des implications potentielles de ces pratiques populistes sur l’élaboration des politiques et des orientations pour les futures recherches.

Ryan-Patrick Horan


Shame, Blame, & Reframe: The Canadian Formula for Prison Reform

Honte, blâme, et recadrage: La formule Canadienne pour la réforme des prisons

The impulse to reform is strong in Western cultures. This is nowhere more evident than when we examine the penal system in Canada. Inquiries into the prison system began barely a decade after Kingston Penitentiary opened (1835) and have continued ever since. Our research reveals that the reports of commissions of inquiry into the penal system employ a formulaic approach to persuade the reader of their insights and the wisdom of adopting a ‘new’ plan: they describe prisons as violent and incapable of reforming prisoners; they blame poor organization and mismanagement (and frequently offer up a prominent scapegoat); and they argue for a new variety of humanitarian reform. Each report is also followed by a self-proclaimed era of progress, which will be unmasked as having failed by subsequent investigations. Drawing on previously untapped archival materials and prisoner-generated records, this presentation will overview the similarities between several inquiries and discuss whether the scholarly interpretation of some as more progressive or groundbreaking is really a sham.

L’impulsion à la réforme est forte dans les cultures occidentales. Cela n’est nulle part plus évident que lorsque nous examinons le système pénal au Canada. Les enquêtes sur le système pénitentiaire ont commencé à peine une décennie après l’ouverture du pénitencier de Kingston (1835) et ont continué depuis. Nos recherches révèlent que les rapports des commissions d’enquête sur le système pénal emploient une approche pour persuader le lecteur de leurs idées et la sagesse d’adopter un «nouveau» plan: ils décrivent les prisons comme violentes et incapables de réformer les prisonniers; ils blâment la mauvaise organisation et la mauvaise gestion (et offrent souvent un bouc émissaire); et ils argument en faveur d’une nouvelle variété de réformes humanitaires. Chaque rapport est également suivi d’une ère de progrès auto-proclamée, qui sera démasquée comme ayant échoué par des investigations ultérieures. S’appuyant sur des documents d’archives précédemment inexploités et sur des dossiers générés par les prisonniers, cette présentation permettra d’obtenir un aperçu des similitudes entre plusieurs enquêtes et de discuter de la question de savoir si l’interprétation érudite de certains comme plus progressive ou révolutionnaire est vraiment une ruse.

Melissa Munn

Chris Clarkson


Comprendre les tensions associées à l’intervention communautaire en Criminologie à travers une approche gramscienne

Understanding the tensions associated with community intervention in criminology through a Gramscian approach

Cette communication s’inscrit dans un programme de recherche général qui s’intéresse à l’évolution de l’intervention communautaire en criminologie et à son rapport à l’État au Canada. Le but de la communication sera d’explorer la manière dont l’approche du philosophe italien Antonio Gramsci peut être utilisée pour comprendre les enjeux associés au rapport entre la société civile et le système de justice, notamment en ce qui concerne l’intervention communautaire auprès des jeunes en difficultés avec la loi. Pour ce faire, on explorera des notions gramsciennes comme celles d’État intégral, de société civile, d’hégémonie et des groupes subalternes, ainsi que leur potentiel dans l’analyse de l’intervention communautaire. En termes empiriques, la communication s’intéressera aux pratiques de collaboration et aux tensions qui existent entre les populations ciblées, les intervenants, les criminologues et le système de justice dans la société canadienne contemporaine (Québec). En ce sens, la communication s’appuiera sur des travaux de recherche réalisés dans la ville de Montréal auprès du milieu communautaire d’un quartier défavorisé au cours des dernières années.

This presentation is part of a general research program that focuses on the evolution of Community intervention in Criminology and its relationship to the State in Canada. The aim of this article will be to explore how the approach of the Italian philosopher Antonio Gramsci can be used to understand the issues associated with the relationship between civil society and the justice system, particularly as regards Community intervention with young people in difficulties with the law. This will explore Gramscian notions such as full State, civil society, hegemony and subordinate groups, as well as their potential in analysing community intervention. In empirical terms, the article will focus on collaborative practices and tensions between targeted populations, stakeholders, criminologists and the justice system in contemporary Canadian society (Quebec). In this sense, the presentation will be based on research carried out in the city of Montreal with the community environment of a disadvantaged neighbourhood in recent years

Eduardo González Castillo


Policing ‘risky’ neighbourhoods: Community experiences with an ‘intelligence-led, community-oriented’ hot-spot policing program

Maintien de l'ordre dans les quartiers « à risque»: expériences vécues dans la communauté avec un programme de maintien de l'ordre basé sur les centres d'intérêt

This research provides a case study of a hot-spot policing program employing a novel hybrid of policing strategies in neighbourhoods identified as having the highest violent crime concentrations in a mid-size urban municipality. The program of interest draws on community policing, broken-windows policing, and intelligence-led policing (ILP) strategies, and involves dedicated patrol teams operating proactively in particular geographic areas identified by the police as most prone to violent crime. While hotspot policing has grown in popularity and is utilized by many departments, we know little about how particular strategies are deployed in crime ‘hotspots’, or how these strategies impact targeted communities. Drawing on in-depth interviews with community members and stakeholders, organizational documents, media reports and social media data, this research empirically explores the experiences of those who live and work in neighbourhoods targeted by the program, and explores how this can inform our understandings about the governance of ‘hotspot’ areas.

Cette recherche fournit une étude sur un programme de maintien de l’ordre des « hot spots » employant une nouvelle stratégie hybride dans les quartiers identifiés comme ayant les plus fortes concentrations de criminalité violente dans une municipalité urbaine de taille moyenne. Le programme d’intérêt s’appuie sur la police communautaire, « broken-windows policing » et les stratégies de police dirigées par le renseignement (ILP), et implique des équipes de patrouille dévouées opérant de manière proactive dans des zones géographiques particulièrement identifiées par la police comme les plus sujettes à crime violent. Alors que la police des « hotspots » a grandi en popularité et est utilisée par de nombreux ministères, nous savons peu sur la façon dont les stratégies particulières sont déployées dans les « hotspots » du crime, ou comment ces stratégies influent sur les communautés ciblées. S’appuyant sur des entretiens approfondis avec des membres de la communauté et des intervenants, des documents organisationnels, des reportages médiatiques et des données sur les médias sociaux, cette recherche explore empiriquement les expériences de ceux qui vivent et travaillent dans des quartiers ciblés par le programme, et explore comment cela peut éclairer notre compréhension de la gouvernance des zones « Hot Spot ».

Crystal Weston


Carmen Fullin 

Les défis de la critique face à l’incarcération de masse : le cas de femmes punies en milieu Ouvert

The challenges of criticizing mass incarceration: The case of women being punished in an open environment

Face au phénomène de la massification des peines de travail communautaire(PTC) que l’on constate, au cours des dernières années, au Brésil, nous cherchons à savoir s’il est possible d’identifier, dans les pratiques et représentations des acteurs sociaux qui participent de la mise en œuvre de cette peine des innovations sémantiques qui tendent à la décrir e et à la justifier comme une forme de punition. À partir de l’observation des interactions quotidiennes entre les condamnées et la Maison de Peines et Mesures Alternatives-Femmes/SP, qui s’occupe de l’exécution de PTCs, nous avons analysées les significations que l’on attache à la punition en liberté, par le travail communautaire, dans ce milieu institutionnel spécialisé dans la gestion des peines destinées exclusivement aux femmes.
Est-il possible d’identifier, dans les interactions quotidiennes qui ont lieu entre les opérateurs institutionnels chargés de l’application de la PTC, des schèmes de représentations différenciés sur la manière d’interpréter et traiter cette forme de pénalité, lorsqu’on l’applique à des femmes ? Enfin, l’ «obstacle cognitif &ra quo;, dont nous parle Alvaro Pires, qui empêche le droit pénal de se renouveler par le refus d’incorporer à son arsenal punitif des modalités des sanctions propres à d’autres systèmes normatifs se constate-t-il également dans l’exécution des peines alternatives aux femmes ou, au contraire, peut-on y voir de nouvelles significations de l’acte de punir ?

Faced with the phenomenon of massification of “des peines de travail communautaire” (PTC), which has recently been seen in Brazil in the last few years. We are looking at whether it is possible to identify, in practice and in the representations of the social actors that participate in the implementation of this type of sentence of semantic innovations that tend to describe it and justify it as a form of punishment. Based on the observation of the daily interactions between “les condamnées et la Maison de Peines et Mesures Alternatives-Femmes/SP”, which deals with the execution of PTCs, we analyzed the meanings that were attached to community restitution, with community service, in this institutional environment specializing in the management of sentences exclusively for women. Is it possible to identify, in the daily interactions that take place between the institutional operators responsible for the application of the PTC, strategies of differentiated representations on how to interpret and treat this form of penalty, when applied to women? Finally, the "cognitive obstacle &ra quo”; of which Alvaro Pires talks about, which prevents the criminal law from renewing itself by refusing to incorporate into its punitive arsenal the modalities of the sanctions specific to other normative systems. Is it also evident in the execution of alternative sentences to women or, on the contrary, can we see new meanings of the Act of punishing?


The Notion of Quantum Science for the Human Services

La notion de la science quantique pour les services sociaux

What happened after therapy? Once the adolescent/adult institutional/residential care status individual leaves for example the psychologists office something else happens.  For years researches have studied the human condition for example from either an idiopathic view or a normative one. Psychologists, to illustrate, over the years have used these human condition factors to assist in therapies and as another example Cognitive Behavioral Therapy has had some success. This series of three short papers suggests we move toward an institutional/residential treatment/therapy research model of three (to keep with the example -client/psychologist and the third observer) supported by Quantum Theory and its six corollaries. The outcome suggested here would be better understanding of what happens after treatment/therapy within institutions and in residential care that effects these unimpressive results whether in after care noted by Ontario (2017) report on residential after care or federal release by way of say statutory supervision as reviewed in Justice Statistics Canada (2018).    

Que s'est-il passé après la thérapie ? Une fois que l'adolescent / adulte en institution/résidentiel a quitté le bureau du psychologue, il se passe autre chose. Pendant des années, les chercheurs ont étudié la condition humaine, par exemple sous un angle idiopathique ou normatif. Les psychologues, par exemple, ont utilisé ces facteurs de condition humaine au fil des ans et pour donner un autre exemple la thérapie cognitive comportementale a montrait du succès. Cette série de trois courts articles suggère que nous passions à un modèle de recherche de traitement / thérapie institutionnel / résidentiel de trois (à suivre avec l'exemple client / psychologue et le troisième observateur) soutenu par « Quantum Theory » et ses six corollaires. Le résultat suggéré ici serait une meilleure compréhension de ce qui se passe après un traitement / une thérapie dans des établissements et dans des établissements de soins pour bénéficiaires internes qui affecte ces résultats peu impressionnants, que ce soit le traitement résidentiel qui impact le rapport de l'Ontario (2017) sur le suivi en établissement ou la mise en liberté avec surveillance légale telle que révisé dans Statistique Canada (2018).

Joh P. Friel


Eugene Liscio

A False Sense of Security…Cameras:

Un Faux Sentiment de Sécurité… Caméras: 

When interpreting video, the camera becomes the eyes and ears of the public. Aside from the difficulties of gaining a single interpretation of events from individual viewers, there are often technical deficiencies in video systems which complicate matters further.  Digital Video Recorders (DVRs) and other video recording systems may often be deceptive in terms of the perspective, space and time of events. Thus, objective video evidence is seldom presented in the criminal justice system and when ignored, can bias a juror’s perception of events.  Further, when used by an expert witness who is unaware of the underlying deficiencies, the analyses and opinions presented may again bias a jury who may be in the trust of the court to present objective evidence.  Cases where video has been crucial such as the Michael Slager case (Charleston, South Carolina), Lonnie Swartz case (Nogales, AZ) and the Richard Kachkar case (Toronto, ON) will be presented to their respective technical issues and their interpretive difficulties.

Lors de l'interprétation d'une vidéo, la caméra devient les yeux et les oreilles du public. Outre les difficultés rencontrées par les téléspectateurs pour obtenir une interprétation unique des événements, les systèmes vidéo présentent souvent des problèmes techniques qui compliquent encore les choses. Les enregistreurs vidéo numériques et autres systèmes d'enregistrement vidéo peuvent souvent être trompeurs en termes de perspective, d'espace et de temps des événements. Ainsi, une preuve vidéo objective est rarement présentée dans le système de justice pénale et, lorsqu'elle est ignorée, peut biaiser la perception des jurés des événements. De plus, quand ils sont utilisés par un témoin expert qui ignore les problèmes, les analyses et les opinions présentées peuvent à nouveau biaiser un jury qui peut avoir confiance dans le tribunal pour présenter une preuve objective. Les cas où la vidéo a été cruciale, tel que les cas Michael Slager (Charleston, Caroline du Sud), Lonnie Swartz (Nogales, AZ) et Richard Kachkar (Toronto, ONT) seront présentés à leurs problèmes techniques respectifs et à leurs difficultés d'interprétation.


Zoey Jones

Listening to Kinksters of Colour: Problems of power in BDSM worlds

Ecouter Kinksters de couleur: Problèmes de pouvoir dans le monde du BDSM

The BDSM underworld has been shaken in recent years by a growing groundswell of activism looking to incite social change by expanding consent discourses, critiquing interpersonal and structural power relations, and introducing/enforcing policies in BDSM spaces that center victims of sexual assault and violence. However, the efficacy of these marked social changes has suffered from dynamics reflected in the “white feminism” problem in mainstream feminism. Drawing on ongoing research into rope bondage subculture, this paper will present and explore some of the experiences of racialized BDSM practitioners (primarily women and nonbinary people) that highlight the limitations of feminism's contributions to the creation of safer spaces.  The participants discussed in this presentation share their experiences, frustrations, and critiques of a subcultural system that is deeply informed by mainstream feminism and thus still privileges the majority while failing to recognize both intersecting axes of oppression and more transitory conceptualizations of power. In this presentation, I will discuss some of the parallels between these two issues, and explain how the contributions of kinky people of colour can help develop more complicated understandings of power, accountability, and safety in and out of subcultural worlds.

Le monde souterrain du BDSM a été bouleversé ces dernières années par une vague d'activisme grandissant cherchant à susciter le changement social en élargissant le discours sur le consentement, en critiquant les relations de pouvoir structurelles et interpersonnelles et en introduisant des politiques dans les espaces BDSM centré sur les victimes d'agression sexuelle et de violence. Cependant, l'efficacité de ces changements sociaux souffre puisque les dynamiques reflétées dans le problème du « féminisme blanc » dans le féminisme traditionnel. S'appuyant sur les recherches en cours sur la sous-culture du bondage par corde, cet article présentera et explorera certaines des expériences de praticiens du BDSM racialisés (principalement des femmes et des non binaires) mettant en évidence les limites des contributions du féminisme à la création d'espaces plus sécuritaire. Les participants discutaient dans cette présentation en partageant leurs expériences, leurs frustrations et leurs critiques d'un système sous-cultures profondément influencé par le féminisme traditionnel, privilégiant ainsi la majorité tout en ignorant les deux axes d'oppression qui se croisent et les conceptualisations du pouvoir plus transitoires. Dans cette présentation, je discuterai de certains parallèles entre ces deux questions et expliquerai comment les contributions de personnes de couleur crépues peuvent aider à développer des conceptions plus complexes du pouvoir, de la responsabilité et de la sécurité dans et hors des mondes sous-cultures.


The Impact of Mandatory Charging Policies on Abused Women

 L'impact des politiques de mise en accusation obligatoires sur les femmes maltraitées

This paper explores tensions between theory, policy and practice in the application of mandatory charging by police in the case of partner violence. We present the findings of an Ontario-wide research project investigating the application and impact of mandatory charging. These policies, introduced across Canada in the 1980s to address what was rapidly becoming understood as a serious social issue, have had a contentious history. In a 2009 report, Ontario’s Domestic Violence Advisory Council noted numerous unintended consequences of mandatory charging and recommended an impact study. A community-researcher partnership responded to those recommendations with a research project that involved the design and deployment of three on-line questionnaires: one for women survivors, another for service providers and another for police. The Ottawa Coalition to End Violence Against Women (OCTEVAW) was the community lead for the project with the design and implementation supported by the Building a Bigger Wave Ontario Network (BBWON), a province-wide network of coordinating committees. The study raised questions about women’s varied experience with mandatory charging and revealed uneven benefits. The findings are stimulating discussions among researchers, community organizations and police about possibilities for the future direction of mandatory charging.

Cet article explore les tensions entre la théorie, la Politique et la pratique dans l'application de l'inculpation obligatoire par la police dans les cas de violence conjugale. Nous présentons les résultats d'un projet de recherche de l'Ontario portant sur l'application et l'incidence des frais obligatoires. Ces politiques, adoptées dans tout le Canada dans les années 1980 pour s'attaquer à ce qui était de plus en plus considéré comme un grave problème social, ont eu une histoire controversée. Dans un rapport de 2009, « Ontario’s Domestic Violence Advisory Council » a relevé de nombreuses conséquences involontaires de l'inculpation obligatoire et a recommandé une étude d'impact. Un partenariat de chercheurs communautaires a donné suite à ces recommandations dans le cadre d'un projet de recherche qui comprenait la conception et le déploiement de trois questionnaires en ligne: un pour les survivantes, un autre pour les fournisseurs de services et un autre pour la police. « The Ottawa Coalition to End Violence Against Women » (OCTEVAW) était le chef de file de la collectivité pour ce projet, dont la conception et la mise en œuvre ont été appuyées par le Réseau ontarien « Building A Bigger Wave » (BBWON), un réseau provincial de comités de coordination. L'étude a soulevé des questions sur les expériences avec les accusations obligatoire et a révélé des avantages inégaux. Les résultats stimulent les discussions entre les chercheurs, les organismes communautaires et la police au sujet des possibilités d'orientation future de l'inculpation obligatoire.

Deborah Conners

Holly Johnson

Margaret MacPherson


The Persistent Jail and Neutralization Techniques: Theorizing Critique, Change and Inertia at the Ottawa-Carleton Detention Centre 

La prison persistante et les techniques de neutralisation: théoriser la critique, le changement et l'inertie au centre de détention d'Ottawa-Carleton

Since opening its doors in the early-1970s, the Ottawa-Carleton Detention Centre (OCDC) has fallen well-short of its founding vision as a ‘rehabilitation unit’ and instead has been plagued with various scandals. In recent, the Innes Road jail has been the focus of on-going scrutiny in the news, as well as in coroner’s inquests into the preventable deaths of prisoners, legal action associated with poor conditions of confinement, and a government-initiated task force. Since 2012, the Criminalization and Punishment Education Project (CPEP) has been active in critiquing the laws, policies, and practices shaping who ends-up in OCDC and the deplorable way people are treated there while incarcerated. Drawing on Mathiesen’s (1990) work on neutralization techniques, this paper explores instances when OCDC and ministry officials, along with provincial politicians, have successfully and unsuccessfully deflected critiques and co-opted alternatives presented by CPEP aimed at reducing the use of imprisonment and improving conditions of confinement. In particular, we focus on the implications for theory and praxis when public criminology interventions open the horizons for various unforeseen opportunities and pitfalls shaping the landscape for future action aimed at destabilizing the penal status quo. 

Depuis son ouverture au début des années 1970, le Centre de détention d’Ottawa-Carleton (OCDC) n’a pas pu attendre sa vision fondatrice d’une « unité de réadaptation » et a été victime de plusieurs scandales. Récemment, la prison d’Innes Road a fait l’objet d’une surveillance continue dans les nouvelles, ainsi que dans les enquêtes du coroner sur les décès évitables de prisonniers, les actions en justice liées à de mauvaises conditions de détention et au groupe de travail créé par le gouvernement. Depuis 2012, le Projet d'éducation sur la criminalisation et la punition (CPEP) critique activement les lois, les politiques et les pratiques qui déterminent qui finit dans l'OCDC et la manière dont les personnes sont traitées pendant leur incarcération. S'appuyant sur les travaux de Mathiesen (1990) sur les techniques de neutralisation, le document explore des cas où l'OCDC et des représentants ministériels, ainsi que des responsables politiques provinciaux ont réussi à faire échec aux critiques et à adopter des solutions de rechange présentées par le CPEP visant à réduire les recours à l'emprisonnement et à améliorer les conditions de détention. En particulier, nous nous concentrons sur les implications pour la théorie et la pratique lorsque les interventions de criminologie publique ouvrent la voie à diverses opportunités et écueils imprévus qui façonnent le paysage des actions futures visant à déstabiliser le statu quo pénal.

Aaron Doyle

Justin Piché


Building Capacity, Knowledge and Organizing to Improve Conditions at OCDC: Early Lessons from the Jail Accountability and Information Line

Renforcement des capacités, des connaissances et de l'organisation pour améliorer les conditions d'OCDC: Premières leçons de la ligne de responsabilisation et d'information des prisons

In December 2018, the Criminalization and Punishment Education Project launched the JAIL / Jail Accountability & Information Line to hold staff and officials at the Ottawa-Carleton Detention Centre (OCDC), along with the Ontario Ministry of Community and Correctional Service and provincial government, accountable for the administration of the Innes Road jail and encourage the observance of human rights standards for prisoners housed there. The initiative also aimed to provide OCDC prisoners with contact information to local community care and service providers to help facilitate their safe re-entry into the community upon release. This paper discusses the early lessons learned from setting-up a volunteer, peer-based hotline to build capacity, knowledge and organizing with prisoners in order to improve their conditions of confinement and diminishing their chances of being criminalized following their eventual release from custody.

En décembre 2018, le projet « Criminalization and Punishment Education Project » a lancé la ligne de responsabilité et d’information JAIL / Jail destinée à détenir du personnel et des représentants du centre de détention d’Ottawa-Carleton (OCDC), avec le ministère des Services communautaires et correctionnels de l’Ontario et du gouvernement l'administration de la prison d'Innes Road et encouragent le respect des normes des droits de l'homme pour les prisonniers qui y sont hébergés. L'initiative visait également à fournir aux détenus d'OCDC des informations de contact pour les prestataires de soins et de services communautaires locaux afin de faciliter leur retour en toute sécurité dans la communauté après leur libération. Ce document discute des résultats tirés de la mise en place d’une « hotline » volontaire pour renforcer les capacités, les connaissances et l’organisation avec les détenus afin d’améliorer leurs conditions de détention et de réduire leurs risques d’être criminalisés après leur remise en liberté.

Souheil Benslimane

Sarah Speight


Fighting for Our Own versus Fighting for a Purpose: An Investigation into the Structural Limitations of Unions and Prisoners’ Advocacy Organizing

Se Battre pour soi-même ou se battre pour un but: Une Enquête sur les limites structurelles des syndicats et le plaidoyer des prisonniers

Interactions between prisoners and guards take place in spaces laden with distrust and fear. These relations are further disturbed by the incredible powers of discretion afforded to guards while prisoners experience a setting where they have considerably less agency. Despite similar goals towards bettering conditions of work and confinement in Ontario jails, the divide between prisoner’s rights advocates such as the Criminalization and Punishment Education Project (CPEP) and the Ontario Public Service Employees Union (OPSEU), representing Ontario guards, have yet to be reconciled in a way that would allow for collaborative efforts towards real change. Drawing from narratives of CPEP organizers and staff for multiple union locals in Ontario, the goals and priorities of prisoner’s rights advocates are contrasted with those of organized labour.  First, the capacities of traditional union organizing models to coordinate and support external initiatives are considered. The extent to which unions prioritize bargaining outcomes above solidarity projects is contemplated as a barrier to meaningful collaboration. Next, the particular context of unions representing governmental agencies of force such as police, border agents and jail officers are placed within the broader labour movement.  Here, levels of violence and poor working conditions are considered as bargaining chips in the context of negotiations between jail staff unions and the provincial government.  Finally, whether the disparity in interests and powers between jail staff unions and prisoners’ right advocates can be reconciled is considered in order to determine how collaborative efforts might be possible and the practical limitations of them. 

Les interactions entre prisonniers et gardes se déroulent dans des espaces chargés de méfiance et de peur. Ces relations sont en outre perturbées par les pouvoirs incroyables de discrétion conférés aux gardes tandis que les prisonniers vivent dans un environnement où ils ont beaucoup moins de liberté d'action. Malgré des objectifs similaires visant à améliorer les conditions de travail et de détention dans les prisons ontariennes, la séparation entre les défenseurs des droits des prisonniers tels que le Projet d'éducation sur la criminalisation et la punition (CPEP) et le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario, représentant les réconciliés de manière à permettre des efforts de collaboration en vue d’un changement réel. En regardent les organisateurs et le personnel de la CPEP des syndicats en Ontario, les objectifs et les priorités des défenseurs des droits des prisonniers contrastent avec ceux du mouvement syndical. Premièrement, les capacités des modèles d'organisation syndicale traditionnels pour coordonner et soutenir les initiatives externes sont prises en compte. La mesure dans laquelle les syndicats donnent la priorité aux résultats des négociations par rapport aux projets de solidarité est considérée comme un obstacle à une collaboration significative. Ensuite, le contexte particulier dans lequel les syndicats représentant des agences gouvernementales de la force telles que la police, les agents des frontières et les officiers de prison sont placés dans le mouvement ouvrier plus large. Ici, les niveaux de violence et les mauvaises conditions de travail sont considérés comme des arguments dans le contexte des négociations entre les syndicats du personnel pénitentiaire et le gouvernement provincial. Enfin, il convient de déterminer si les disparités

Lydia Dobson


Teaching, Jail and Social Change: Lessons from a Community Engaged Sociology course

Enseignement, Prison et Changement Social: Leçons d'un Cours de Sociologie Communautaire

Different perspectives aim to make both research and teaching more engaged with wider communities beyond university walls. These include public criminology, community engaged learning, critical pedagogy, action research, feminist research, and penal abolitionism. For academics, researching, teaching, and community engagement can sometimes feel disengaged from each other as well. In this paper we discuss how, through our 4th year Community Engaged Sociology course at Carleton University, we have tried to connect undergraduate teaching with our own research and community engagement. The course features three teams of 6-8 undergrads, each team each led by the instructor or a PhD student TA, each team working with a different community-based organization working for social justice. In particular, students on the team partnered with the Criminalization & Punishment Education Project (CPEP) engage both theoretically and practically with issues around jails, conditions of confinement, and social change in Ottawa. Students first engage in background research in the areas of penal policy and prisoners’ rights advocacy, and then work collectively with CPEP members to develop and implement a community outreach and advocacy project. We discuss the rewards and challenges of teaching this course, and the implications for questions of relevance and engagement in the university.

Différentes perspectives visent à rendre la recherche et l'enseignement plus engagés auprès de communautés plus larges au-delà des murs de l'Université. Il s'agit notamment de la criminologie publique, de l'apprentissage communautaire, de la pédagogie critique, de la recherche-action, de la recherche féministe et de l'abolitionnisme pénal. Pour les universitaires, la recherche, l'enseignement et l'engagement communautaire peuvent parfois aussi être ressentis comme un désengagement mutuel. Dans cet article, nous discutons de la façon dont, dans le cadre de notre cours de sociologie communautaire de 4e année à L'Université Carleton, nous avons tenté de faire le lien entre l'enseignement de premier cycle et notre propre recherche et engagement communautaire. Le cours comprend trois équipes de 6 à 8 étudiants de premier cycle, chacune dirigée par un instructeur ou un étudiant au doctorat, chaque équipe travaillant avec un organisme communautaire différent travaillant pour la justice sociale. En particulier, les étudiants de l'équipe ont travaillé en partenariat avec le projet « Criminalization & Punishment Education Project » (CPEP) pour aborder, en théorie et en pratique, les questions entourant les prisons, les conditions de détention et le changement social à Ottawa. Les étudiants entreprennent d'abord une recherche de base dans les domaines de la politique pénale et de la défense des droits des prisonniers, puis travaillent ensemble avec les membres du CPEP pour élaborer et mettre en œuvre un projet de sensibilisation et de défense des droits dans la collectivité. Nous discutons des avantages et des défis de l'enseignement de ce cours, et des implications pour les questions de pertinence et d'engagement à l'Université.

Aaron Doyle

Sarah Fiander


Carceral Expansion and Resistance in Canada

Expansion carcérale et résistance au canada

From St. John’s Newfoundland to Vancouver, British Columbia and from Iqaluit, Nunavut to Windsor, Ontario, provincial-territorial and federal governments are expanding their capacity to cage human beings in jails, prisons, penitentiaries, and immigration detention centers across Canada. This presentation explores the scope of carceral expansion in the Canadian context and how the Criminalization and Punishment Education Project is mobilizing to resist efforts to increase spaces for human caging by drawing lessons from past moratorium, diversion, community building and accountability initiatives through its #NOPE / No Ottawa Prison Expansion campaign.

De St.John's (Terre-Neuve) à Vancouver (Colombie-Britannique) et D'Iqaluit (Nunavut) à Windsor (Ontario), les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéraux élargissent leur capacité d'emprisonner des êtres humains dans les prisons, les pénitenciers et les centres de détention de l'immigration partout au Canada. Cette présentation explore la portée de l'expansion carcérale dans le contexte canadien et la façon dont le projet « Criminalization and Punishment Education Project » se mobilise pour résister aux efforts visant à augmenter les espaces pour enfermer les humaine en tirant des leçons des initiatives passées de moratoire, de déjudiciarisation, de développement communautaire et de responsabilisation par le biais de sa campagne d'Expansion de la Prison #NOPE / No Ottawa Prison Expansion campaign.

Justin Piché


Learning from the Carceral Past to Shape a (Non)carceral Future in Canada’s Capital City

Apprendre du passé carcéral pour cree un avenir (non) carcéral dans la capitale canadienne

While Ottawa is perhaps best known for being the capital of Canada, few are aware of the development of imprisonment in the city. This presentation examines the discourses legitimating the replacement of ‘outmoded’ carceral sites with larger institutions capable of caging more human beings starting with the jail in the basement of the Ottawa Courthouse (1842-1862) that was supplanted by the Carleton County Goal (1862-1972), which subsequently gave way to the Ottawa-Carleton Detention Centre (1973-present) that is currently slated to be closed should the planned Ottawa Correctional Complex open its doors as planned before 2024. Drawing on an array of sources, including provincial legislature debates, government press releases and news articles, it is shown how seemingly progressive concerns (e.g. alleviate crowding, enhancing conditions of confinement, facilitating prisoner rehabilitation, etc.) have served as justifications for the building up of capacity to deprive more people of their liberty. After shedding light on Ottawa’s dark carceral past, this presentation concludes with a discussion on the lessons learned from this history that have the potential to shape a (non-)carceral future presently in the making on un-ceded and un-surrendered Algonquin Territory.  

Même si Ottawa est connue pour être la capitale du Canada, peu de gens sont au courant du développement de l'emprisonnement dans la ville. Cette présentation examine les discours du remplacement des sites carcéraux «démodés» par des institutions plus grandes pouvant accueillir plus d’êtres humains, à commencer par la prison du sous-sol du palais de justice d’Ottawa (1842-1862), qui a été supplantée par l’objectif du comté de Carleton (1862- 1972), qui a par la suite cédé la place au Centre de détention d’Ottawa-Carleton (de 1973 à ce jour) qui devrait être fermé si le complexe correctionnel d’Ottawa devait ouvrir ses portes comme prévues avant 2024. S'appuyant sur de nombreuses sources, y compris la législature provinciale lors des débats, des communiqués de presse gouvernementaux et des articles de presse, ils ont montrés comment des préoccupations apparemment progressistes (par exemple, réduire l'encombrement, améliorer les conditions de détention, faciliter la réadaptation des prisonniers, etc.) ont servi de justification pour renforcer la capacité de priver davantage les personnes de leur liberté. Après avoir mis en lumière le sombre passé carcéral d’Ottawa, cette présentation se termine par une discussion sur les leçons tirées de cette histoire susceptibles de façonner un avenir (non) carcéral sur le territoire algonquin.

Kelsey Sutton


Jail Construction, Freedom of Information and Legal Literacy: The Case of the Ottawa-Carleton Detention Centre and its Replacement

Construction de prisons, liberté d'information et connaissances juridiques: Le cas du centre de détention d'Ottawa-Carleton et de son remplacement

Academic conversations on Freedom of Information (FOI) requests are beginning to shift. The former descriptions of a rich but untapped source of information on government plans and decisions increasingly involve intricate discussions and theorizations of the techniques, barriers, successes, and possibilities of FOI requests. In Ontario, the plans and decisions of the provincial government remain obscure on the slated closure of the Ottawa-Carleton Detention Centre (OCDC) and its replacement with a new and bigger jail. Against this backdrop and working alongside efforts to study and resist jail construction in Ontario, this paper draws on the recent and ongoing use of FOI requests as a tactic for collecting and discovering information about government plans and practices. First, I chronicle ongoing efforts using FOI requests to provide insight into Ontario’s plans, expenditures, commitments, and justifications for jail construction. Drawing on efforts to study jail construction and themes in the FOI literature, the paper describes and categorizes provincial government techniques to limit the disclosure of information on the closure and replacement of OCDC. This exercise notably involves documenting and exposing the temporal, procedural, financial, and organizational strategies used to limit the release of government records. After shedding light on a typology of strategies used to limit the release of records, I confront the techniques contributing to FOI (non)disclosure by turning to conversations and practices in legal literacy. Legal literacy scholarship offers a new shift in the FOI literature. The shift involves efforts to confront and expose the complexity and (in)effectiveness of FOI processes and makes legal literacy a new project to be taken up by the frequent users of FOI, government administrators, and legislative drafters.

Les conversations universitaires sur les demandes de liberté d'information (FOI) commencent à évoluer. Les descriptions d’une source d’information riche, mais inexploitée sur les projets et les décisions du gouvernement impliquent de plus en plus des discussions complexes et une théorisation des techniques, des obstacles, des succès et des possibilités des demandes de FOI. En Ontario, les plans et les décisions du gouvernement provincial demeurent obscurs quant à la fermeture prévue du centre de détention Ottawa-Carleton (OCDC) et à son remplacement par une nouvelle prison plus grande. Dans ce contexte et parallèlement aux efforts visant à étudier et à résister à la construction de prisons en Ontario, cet article s’appuie sur l’utilisation récente et continue des demandes d’accès à l’information en tant que tactique pour collecter et découvrir des informations sur les pratiques et les plans du gouvernement. Tout d’abord, les demandes de FOI sont utilisées pour donner un aperçu des plans, des dépenses, des engagements et des justifications de l’Ontario pour la construction de la prison. S'appuyant sur les efforts déployés pour étudier la construction de prison et les thèmes abordés dans la littérature sur l'accès à l'information, le document décrit et catégorise les techniques utilisées par les gouvernements provinciaux pour limiter la divulgation d'informations sur la fermeture et le remplacement d'OCDC. Cet article consiste notamment à documenter et à exposer les stratégies temporelles, procédurales, financières et organisationnelles utilisées pour limiter la publication des documents du gouvernement. Après avoir mis en lumière une typologie des stratégies utilisées pour limiter la diffusion des enregistrements, je confronte les techniques contribuant à la divulgation de l'accès à l'information en passant à des conversations et des pratiques en matière de littératie juridique. La bourse d’initiation au droit offre un nouveau tournant dans la littérature sur la liberté de l’information. Ce changement implique des efforts pour confronter et exposer la complexité et (l’in) efficacité des processus de FOI et fait de la littératie juridique un nouveau projet à entreprendre par les utilisateurs fréquents de FOI, les administrateurs gouvernementaux et les rédacteurs législatifs.

Kyle Coady


Moving off the continuum: Towards mapping the ‘grey areas’ in sexual interactions

Sortir du continuum : Vers une cartographie des «zones grises» dans les interactions sexuelles

Arguing that second wave feminist framings continue to underlie contemporary approaches to sexual assault – exemplified in the #MeToo movement and student mobilization against rape culture – this theoretically focused paper aims to develop a much needed update to feminist conceptual tools for understanding unequal sexual relations. The paper revisits Kelly’s (1987) contextualization of women’s experiences of (hetero)sex on a continuum of violence extending from sex to rape, which in turn allows her to characterize all women as victims whether or not they self-identify as such. In so doing it problematizes the continuum as a one-dimensional visualization that cannot account for the possibility of women’s pleasure to propose a new way to visualize, and thereby make sense of, sexual relations by adding another axis. This new axis – mutuality, or singular to mutual pleasure – bisects the continuum, moving women’s sexual interactions off of the line linking sex to sexual assault. The result is a scatter plot that allows for more nuanced experiences to be charted, and for various reasons for and power relations in sex to be considered – for example ambiguity in sexual decision-making, the exchange of sex for material or other reward, bad sex, and great sex. The paper closes with a reflection on the potential applications of this new representational tool in feminist and criminological scholarship

En débattent que les cadres féministes de la deuxième vague continuent de prendre les approches contemporaines de l'agression sexuelle – illustrée dans le mouvement #MeToo et la mobilisation des étudiants contre la culture du viol cet article théorique vise à mettre au point une mise à jour très nécessaire des outils conceptuels féministes pour comprendre les relations sexuelles inégales. L'article revisite la contextualisation, par Kelly (1987), de l'expérience des femmes (hétérosexuelles) dans un continuum de violence allant du sexe au viol, ce qui lui permet de caractériser toutes les femmes comme des victimes, qu'elles s'identifient ou non comme telles. En faisant cela, il problématise le continuum comme une visualisation unidimensionnelle qui ne peut pas tenir compte de la possibilité du plaisir des femmes. Ainsi, de proposer une nouvelle façon de visualiser, et donc de donner un sens aux relations sexuelles en ajoutant un autre axe. Ce nouvel axe mutualité, ou singulier au plaisir mutuel-divise le continuum en deux, éloignant les interactions sexuelles des femmes de la ligne reliant le sexe à l'agression sexuelle. Le résultat est un nuage de points qui permet de tracer des expériences plus nuancées, et pour diverses raisons pour et les relations de pouvoir dans le sexe à considérer – par exemple, l'ambiguïté dans la prise de décision sexuelle, l'échange du sexe pour des matériels ou autre récompense, le mauvais sexe, et le bon sexe. L’article se termine par une réflexion sur les applications possibles de ce nouvel outil de représentation dans la recherche féministe et criminologique.

Tuulia Law


With or Without You: Breaking Barriers & Binaries in the Mainstream VAW Movement Towards More Queer Liberatory Approaches 

Avec ou sans toi: Briser les barrières & amp; Des binaires dans le mouvement général de la violence faite aux femmes vers des approches plus libérales queer

Building on the work of critical queer feminist theorists and activists, this paper interrogates the larger structural context of colonialism, criminalization, neoliberalism, and the ‘professionalization’ of the mainstream feminist and Violence Against Women (VAW) movement with an eye to questioning how the current discourse not only limits VAW work, but actively perpetuates epistemic and structural violence against marginalized communities.  While LGBTQ2IS survivors are often identified as a marginalized group within mainstream VAW work there is little engagement with the unique needs of queer, trans, and non-binary persons; this failure, I argue, is part of a larger regime of gendered and administrative violence in which the VAW movement is complicit. I will explore the ways the feminist VAW movement’s heavy reliance on the state and its apparatus (e.g., law, police, social services) has impeded more liberatory approaches that move beyond simply ‘safety’ and ‘punishment’ discourses and amplify gender self-determination and liberation of all bodies and identities. Addressing gendered violence in our communities requires unearthing many assumptions, strategies, and paradigms that are taken for granted in the mainstream VAW and feminist movement. To do so, we must mobilize an intersectional anti-violence politic that goes beyond relying on strategies of legal inclusion, carceral logics, and neoliberal service provision models towards an urgent re-orientation that focuses on dismantling structures of violence through liberation.

 S'appuyant sur le travail des théoriciens et des militantes féministes critiques queer, cet article interroge le contexte structurel plus large du colonialisme, de la criminalisation, du néolibéralisme et de la "professionnalisation" du mouvement féministe dominant et de la Violence contre les femmes (VAW) en cherchant à se demander comment le discours actuel non seulement limite le travail de la VAW, mais perpétue activement la violence épistémique et structurelle contre les communautés marginalisées.  Bien que les survivants de LGBTQ2IS soient souvent identifiés comme un groupe marginalisé dans le cadre du travail de VAW mainstream, il y a peu d'engagements avec les besoins uniques des personnes queer, trans, et non binaires; cet échec, je soutiens, fait partie d'un régime plus large de la violence de genre et administrative dans lequel le mouvement de VAW est complice. Je vais explorer les façons dont la forte dépendance du mouvement féministe VAW à l'égard de l'état et de son appareil (i.e., le droit, la police, les services sociaux) a entravé des approches plus libératrices qui vont au-delà des simples discours sur la "sécurité" et la "punition" et amplifient l'autodétermination des sexes et la libération de tous les corps et de toutes les identités. Pour s'attaquer à la violence sexiste dans nos collectivités, il faut dénicher un grand nombre d'hypothèses, de stratégies et de paradigmes qui sont considérés comme allant de soi dans le courant dominant de la VAW et du mouvement féministe. Pour ce faire, nous devons mobiliser une politique anti violence intersectionnelle qui va au-delà des stratégies d'inclusion juridique, des logiques carcérales et des modèles néolibéraux de prestation de services vers une réorientation urgente qui se concentre sur le démantèlement des structures de violence par la libération.

Dillon Black


Managing the Unmanageable: Risk and the ‘Unempowerable Prisoner’ in Federal Prisons for Women.

Gérer ce qui n’est pas gérable : le risque et le prisonnier impuissant dans les prisons fédérales pour femmes

This paper challenges the regulatory, normative framing of incarcerated women, particularly those with mental health concerns. Situated within a governmentality theoretical framework, this conceptual paper argues that the way in which imprisoned women who have mental health concerns (as well as their institutionally-assessed level of risk) are regulated ignores the needs of these women and serves to further criminalize and marginalize them, ultimately resulting in structural violence. Through gendered risk management and responsibilization strategies, correctional programming is claimed (by the Correctional Service of Canada) to empower prisoners, creating ‘rehabilitated subjects’ who are ‘prepared for community reintegration’. This paper argues, however, that the strategies employed to manage prisoners’ risk (through ‘gender-responsive’ programming) pivot on narrow framings of gender that not only excludes the intersecting identities of women (e.g., class, race, ethnicity, sexual orientation, etc.) but also creates a separate category for prisoners who are considered to be ‘unempowerable’. The unempowerable prisoner is considered to be risky, mentally and emotionally unstable, engages in self-injury, lashes out and resists punishment; she is seen to be straying from the deeply entrenched gendered tropes that demand passivity, docility, and innate selflessness. She is therefore more likely to experience increased levels of force by prison staff, involuntary transfers and psychotropic injections, and extended periods of segregation. Indeed, we see that the unempowerable prisoner – she who displays signs of mental and emotional distress – is more likely to face physical violence not only at the hands of prison staff, but ultimately, she experiences structural violence vis-à-vis the institution that systematically undermines her ability to realize her potential.

Cet article remet en question le cadre réglementaire et normatif des femmes incarcérées, en particulier ceux qui ont des problèmes de santé mentale. Situé dans un cadre théorique gouvernemental, cet article conceptuel fait valoir que la façon dont les femmes emprisonnées qui ont des problèmes de santé mentale (ainsi que leur niveau de risque institutionnellement évalué) est réglementée. Il ignore les besoins de ces femmes, et sert à les criminaliser et à les marginaliser davantage, entraînant finalement des violences structurelles. Grâce à des stratégies de gestion des risques et de responsabilisation, des programmes correctionnels sont réclamés (par le Service correctionnel du Canada) pour habiliter les prisonniers, créant des « sujets réhabilités » qui sont « préparés pour la réinsertion communautaire ». Le présent document fait valoir, toutefois, que les stratégies employées pour gérer le risque des prisonniers (par le biais d’une programmation « sensible au genre ») pivotent sur des cadres étroits de genre qui non seulement excluent l’identité entrecoupant des femmes (par exemple, classe, race, ethnicité, sexualité orientation, etc.) mais crée également une catégorie distincte pour les prisonniers qui sont considérés comme « impuissant ». Le prisonnier impuissant est considéré comme risqué, mentalement et émotionnellement instable, s’engage dans l’automutilation, les coups de fouet et résiste à la punition; on le voit s’égarer des tropes de genre profondément enraciné qui exigent la passivité, la docilité et l’altruisme inné. Elle est donc plus susceptible d’éprouver des niveaux accrus de force par le personnel pénitentiaire, les transferts involontaires et les injections psychotropes, et des périodes prolongées de ségrégation. En effet, nous voyons que le prisonnier impuissant-elle qui affiche des signes de détresse mentale et émotionnelle-est plus susceptible de faire face à la violence physique non seulement aux mains du personnel pénitentiaire, mais en fin de compte, elle éprouve de la violence structurelle vis-à-vis de l’institution qui détruit systématiquement sa capacité à réaliser son potentiel.

Brittany Mario


Women Educators: Expanding the gendered violence lens

 Femmes éducatrices: Élargir la perspective de la violence sexospécifique

The normative perception of risky work, and the occupations found on most any “ten most dangerous jobs” list are male dominated sectors of the labour market (e.g., logging, construction, firefighting). Indeed official statistics indicate that women are dramatically less likely to be killed at work than are their male counterparts. However, when we add violence and victimization to the equation the inversed picture of gendered vulnerability emerges. While we rarely think of workplace violence as “violence against women” this paper draws on a large survey of elementary school teachers in Ontario to illustrate the utility of examining workplace violence through an intersectional gendered lens. The paper concludes by suggesting an expanded framing of gendered violence is an innovative way to challenge the individualistic conceptualization characteristic of much violence against women literature.

La perception normative du travail risqué et les professions trouvées sur la plupart des « dix emplois les plus dangereux » sont des secteurs à prédominance masculine du marché du travail (i.e., exploitation forestière, construction, lutte contre les incendies). En effet, les statistiques officielles indiquent que les femmes sont dramatiquement moins susceptibles d’être tuées au travail que leurs homologues masculins. Cependant, lorsque nous ajoutons la violence et la victimisation à l’équation, l’image inversée de la vulnérabilité des sexes émerge. Même si nous pensons rarement à la violence au travail en tant que « violence à l’égard des femmes », ce document s’inspire d’une vaste enquête menée auprès des enseignants de l’élémentaire en Ontario pour illustrer l’utilité de l’examen de la violence au travail par le biais d’une lentille sexuée intersectionnelle. Le document conclut en suggérant un encadrement élargi de la violence sexiste est un moyen novateur de contester la conceptualisation individualiste caractéristique de la violence contre la littérature féminine.

Chris Bruckert


Producing knowledge, producing problems? Defining threats at schools after school shootings

Produire des connaissances, produire des problèmes? Définir les menaces dans les écoles après les fusillades

I reflect the processes of knowledge production at the academia and how these theoretical processes are in practice connected with power, especially in the field of criminology. I provide concrete examples from my research, the focus of which is on the change that has occurred in defining and controlling threats at schools after the notorious school shootings in 2007 and 2008 in Finland. I present the findings of my qualitative analysis of academic and governmental publications discussing threats at schools. The core finding entails that the academic community (me included) has problematically connected threats at schools with school shootings, while simultaneously, the control climate at schools has intensified in Finland.

Je reflète les processus de production de connaissance à l'université et comment ces processus théoriques sont en pratique connectés avec le pouvoir, surtout dans le domaine de la criminologie. Je fournis des exemples concrets de ma recherche, qui est concentrait sur le changement qui s'est produit dans le fait de définir et de contrôler des menaces aux écoles après des fusillades scolaires notoires en 2007 et 2008 en Finlande. Je présente les conclusions de mon analyse qualitative de publications théoriques et gouvernementales en discutant des menaces aux écoles. La conclusion de base implique que la communauté théorique (moi inclus) ait problématiquement connecté des menaces aux écoles avec les fusillades scolaires, pendant que simultanément, le climat de contrôle aux écoles s'est intensifié en Finlande.

Emma Hokeri


Neighbourhood context, hyper-surveillance and police practices: A Qualitative examination of lived-experiences with policing in Toronto, ON

Contexte de quartier, hyper-surveillance et pratiques policières: Examen qualitatif d'expériences vécues des services de police à Toronto, ON

Prior research has shown that young people from racialized backgrounds disproportionately report negative experiences with the police. In particular, Black youth report being subject to excessive police surveillance, police-citizen contacts, harassment and police brutality. This paper presents results from a qualitative study of the lived-experiences of racialized and marginalized young people with policing in Toronto, ON. Study findings address the complex interactions between various forms of formal and informal policing and surveillance and the resultant impacts on perceptions police legitimacy, community safety and the wider society. The paper also considers the ways in which various institutional requirements served to impact the data collection process. Finally, the author also discusses his positionality as a light-skinned Black male in relation to issues of credibility, gaining access and making connections within various communities in the study.

Des recherches préalables ont montré que les jeunes de milieux racialisés signalent de façon disproportionnée des expériences négatives avec la police. En particulier, les jeunes noirs déclarent être exposer à une surveillance policière excessive, à des contacts policiers-citoyens, au harcèlement et à la brutalité policière. Cet article présente les résultats d’une étude qualitative sur les expériences vécues par les jeunes racialisés et marginalisés avec le maintien de l’ordre à Toronto, ON. Les résultats de l’étude abordent les interactions complexes entre diverses formes de police, la surveillance formelles et informelles, les impacts qui en résultent sur la légitimité de la police, la sécurité communautaire et l’ensemble de la société. L’article examine également la façon dont diverses exigences institutionnelles ont servi à influer sur le processus de collecte des données. Enfin, l’auteur discute également de sa position tant que mâle noir par rapport aux questions de crédibilité, en obtenant l’accès et en faisant des liens au sein de diverses communautés dans l’étude.

Julia Haag


Ethnography under surveillance: the case of the Goutte d’Or in North Paris, France

Ethnographie sous surveillance: le cas de Goutte d’Or dans le nord de Paris, France

Drawing from research conducted in the neighbourhood of Goutte d’Or, a historically Algerian working-class neighbourhood in Paris, the paper presents urban ethnography as a potentially disruptive form of involvement on the field. The author will present the main findings of the research and discuss how his own position and experience as a suspicious racialized body in the eyes of police officers provided a sociological heuristic for both participant observation and participative analysis. 

 Tiré de la recherche menée dans le quartier de Goutte d’Or, quartier de la classe ouvrière algérien à Paris, l’article présente l’ethnographie urbaine comme une forme potentiellement déragé pour l’implication sur le terrain. L’auteur présentera les principales conclusions de la recherche, discutera de la façon dont sa propre position et son expérience comme minorité est suspect aux yeux des policiers ont fourni une heuristique sociologique pour l’observation des participants et l’analyse participative

Khalil Habrih


School Resource Officers (SRO) in Toronto Schools: Research, Resistance and Removal

School Resource Officers (SRO) des écoles à Toronto: Recherche, résistance et élimination

In 2008, armed and uniformed police officers (SROs) were permanently stationed in many public high schools across Toronto. Ten years later, as a direct result of a concerted community effort, the Toronto District School Board— the largest school board in Canada—voted to remove the SRO program. This chapter examines the role of academic research in the successful campaign for SRO removal. Specifically, the author investigates how institutional ethnography was pursued and employed as a tool for community resistance, informing changes to institutional policies and practices that were previously targeting racialized (particularly Black, Indigenous, and undocumented) students. 

En 2008, les agents de police armés et en uniforme (SROs) étaient postés en permanence dans beaucoup de collèges publics à travers Toronto. Dix ans plus tard, un résultat direct d'un effort de communauté concerne, le Conseil d'École de District de Toronto — le plus grand conseil scolaire du Canada a voté pour enlever le programme SRO. Ce chapitre examine le rôle de la recherche théorique dans la campagne réussie pour l'enlèvement SRO. Spécialement, l'auteur enquête comment l'ethnographie institutionnelle a été poursuivie et employée comme un instrument pour la résistance de la communauté, en informant des changements aux politiques institutionnelles et aux pratiques qui ciblaient auparavant (particulièrement noir, Indigène et a non documenté) les étudiants de race minoritaire

Gita Madan


Community-engaged research: Documenting experiences of encounters with the police in Ottawa

Recherche menée dans la communauté: documentation des expériences de rencontres avec la police à Ottawa

In the fall of 2016, a study revealed that Black and Middle-Eastern men are respectively 2.3 and 3.3 more likely than others to be pulled over by the Ottawa Police during traffic stops (Foster, Jacobs, and Siu 2016). Around the same time, a community-based research found that street-level sex workers are routinely stopped and questioned by Ottawa Police (Bruckert & Symons, Forthcoming). The reports revived concerns about the impact of policing in this city. Responding to a need identified by community organizers, we developed a community-engaged research focusing on experiences of encounters with police among communities that are disproportionately policed. We are currently spending 12 months collecting self-reported encounters report forms across the city. This paper presents lessons learned from the process of designing and launching this research, as well as early trends that can be established with our partial data. Much of the paper centers on the notion of community-engage research, on the methodological strategy of relying on community-based data collectors to administer hundreds of self-reported encounter report forms in disproportionately policed communities, and on challenges that this type of research brings. The paper reflects on the potential of researchers-activists collaboration in working towards police accountability.

À l’automne de 2016, une étude a révélé que les hommes noirs et du Moyen-Orient sont respectivement 2,3 et 3,3 plus susceptibles que d’autres d’être arrêté par la police d’Ottawa pendant les arrêts de circulation (Foster, Jacobs et Siu 2016). Au même moment, une recherche communautaire a révélé que les travailleurs du sexe au niveau de la rue sont systématiquement arrêtés et interrogés par la police d’Ottawa (Bruckert & Symons, à paraître). Les rapports ont ravivé les inquiétudes concernant l’impact de la police dans cette ville. Répondant à un besoin identifié par les organisateurs de la Communauté, nous avons mis au point une recherche communautaire axée sur les expériences de rencontres avec la police entre les collectivités qui sont démesurément contrôlées. Nous passons actuellement 12 mois à collecter des formulaires de rapport de rencontres autodéclarés à travers la ville. Cet article présente les leçons tirées du processus de conception et de lancement de cette recherche, ainsi que les tendances qui peuvent être établies avec nos données partielles. La majorité de ce papier est centré sur la notion de recherche communautaire-engagent, sur la stratégie méthodologique de s’appuyer sur des collecteurs de données communautaires pour administrer des centaines de formulaires de rapport de rencontre autodéclarés dans les communautés de police disproportionnée, et sur défis que ce type de recherche apporte. Le document se penche sur le potentiel de collaboration entre chercheurs et activistes pour travailler à la responsabilisation policière.

David Moffette

Sadia Jama

Lindsay Snow


A great divide: Community and police perceptions of street checks in Halifax, Nova Scotia

Une grande division: Les perceptions de la communauté et de la police concernant les contrôles de routine à Halifax, en Nouvelle-Écosse

Allegations of police bias and racial profiling have existed within Nova Scotia for decades. This paper begins with a presentation of quantitative data which demonstrates that, from 2006 to 2018, Black residents of Halifax were approximately five times more likely to be subject to a police “street check” than their White counterparts.  The paper then reviews qualitative findings from a series of consultations with both police officials and members of the Halifax’s Black community.  The results suggest that Black residents view street checks as a biased, oppressive tactic that results in the criminalization of Black males and undermines community trust in law enforcement.  By contrast, police officials view street checks as an important law enforcement tool that helps solve crime and increases public safety. Racial disparities in street check numbers, according to most police officials, are not the product of bias – but merely reflect racial differences in criminal offending and neighbourhood-level crime rates.  The paper concludes by discussing the prospects of reform – and a stronger police-community relationship – in the wake of such opposing views.

Des allégations des préjugés policiers et de profilage racial existent depuis des décennies en Nouvelle-Écosse. Cet article commence par une présentation des données quantitatives qui démontre que, de 2006 à 2018, les résidents noirs de Halifax étaient environ cinq fois plus susceptibles d’être soumis à une « vérification routière » de la police que leurs homologues blancs. Cet article fait ensuite un rapport sur les résultats qualitatifs d’une série de consultations avec les policiers et les membres de la communauté noire d’Halifax. Les résultats suggèrent que les résidents noirs considèrent les « vérifications routières » comme une tactique biaisée et oppressive qui se traduit par la criminalisation des mâles noirs et compromet la confiance communautaire dans l’application de la Loi. En contraste, les agents de police considèrent les « vérifications routières » comme un outil important d’application de la loi qui aide à résoudre le crime et augment la sécurité publique. Les disparités raciales dans les numéros de contrôle des rues, selon la plupart des fonctionnaires de police, ne sont pas le produit des préjuger mais reflètent simplement les différences raciales dans les infractions criminelles et les taux de criminalité au niveau du voisinage. L’article conclut en discutant des perspectives de réforme – et d’une relation policière-communauté plus forte – à la suite de ces vues opposées.

Scot Wortley

Kanika Samuels

Jessica Bundy


Les adolescents qui sont engagés dans une trajectoire de délinquance grave et persistante peuvent-ils se désister dans la communauté ou bien sont-ils « set up to fail »?

Can adolescents who are engaged in a serious and persistent delinquency trajectory abandon themselves in the community or are they "set up to fail"?

Dans les dernières décennies, la punition et la répression ont pris la mesure des approches réhabilitatives dans plusieurs systèmes de justice pénale pour adolescents. Dans cette foulée, le Canada s’est doté en 2003 d’une mesure novatrice permettant de surseoir à la mise sous garde des jeunes contrevenants, l’ordonnance différée de placement (ODP). La seule étude québécoise s’étant intéressée à cette nouvelle mesure a permis de montrer que la majorité des adolescents contrevenants qui y sont soumis ne respectent pas les conditions de leur ordonnance et récidivent dans l’année suivant la fin de leur suivi. Considérant que la nature du suivi pénal est laissée de côté dans la plupart des études, une analyse qualitative de 411 dossiers de suivis a été réalisée afin de dresser le portrait des caractéristiques individuelles, familiales, relationnelles et structurelles des jeunes contrevenants québécois soumis à une ODP et ainsi mieux comprendre ce qui distingue ceux qui persistent dans la délinquance de ceux qui en désistent. Cette communication vise à présenter les résultats de cette analyse qualitative et à proposer des pistes de réflexion quant aux meilleures pratiques en matière de suivi et d’intervention auprès d’adolescents contrevenants.

In recent decades, punishment and repression have taken the measure of rehabilitative approaches in several juvenile criminal justice systems. In 2003, Canada has developed an innovative measure to delay custody of young offenders, the deferred investment order (ODP). The only Quebec study interested in this new measure has shown that the majority of adolescent offenders who are subjected to it do not meet the conditions of their order and reoffend in the year following the end of their follow-up. Considering that the nature of the criminal monitoring is left out in most studies, a qualitative analysis of 411 follow-up files was carried out in order to portray the individual, family, relational and structural characteristics young Quebec offenders subjected to ODP and thus better understand what distinguishes those who persist in the delinquency of those who renounce. The purpose of this communication is to present the results of this qualitative analysis and to suggest ways of thinking about best practices in monitoring and responding to adolescent offenders.

Isabelle F.-Dufour

Marie-Pierre Villeneuve


Le désistement du crime assisté par des bénévoles : une avenue à considérer

The desistance from crime assisted by volunteers: a path to consider

 La prolifération d’études sur le désistement du crime permet désormais de mieux comprendre la diversité de facteurs individuels (biologiques, cognitifs, identitaires), relationnels (conjoint, famille, pairs) et structurels (points tournants, accès aux opportunités) pouvant favoriser l’abandon de l’identité de « criminel » au profit d’une identité prosociale (citoyen, père, travailleur). Le désistement du crime est le produit d’un processus complexe, impliquant divers acteurs qui assistent les désisteurs en devenir dans leurs efforts de changement. Depuis une dizaine d’années, on remarque un engouement de la communauté scientifique pour l’étude du désistement assisté, c’est-à-dire sur les interventions auprès de personnes judiciarisées qui visent le maintien de l’abstention de la criminalité et un changement identitaire. Cette communication vise à présenter les résultats d’une étude de la portée (scoping review) analysant la façon dont les interventions informelles, soit celles offertes par des bénévoles et sur une base volontaire à des incarcérés ou sortants de prison, peuvent contribuer au processus de désistement du crime.

The proliferation of studies on the desistance from crime now allows a better understanding of the diversity of individual factors (biological, cognitive, identity), relational (spouse, family, peers) and structural (turning points, access to opportunities) that could promote the abandonment of the identity of "criminal" in favour of a pro-social identity (citizen, father, worker). The desistance from crime is the product of a complex process, involving various actors who assist the desistors in their efforts to change. Over the past decade, there has been an infatuation of the scientific community for the study of assisted desistance, e.x. interventions with judicialized people aiming at the continuation of forborne crime and an identity change. This communication aims to present the results of a scoping review analysing how informal interventions, such as those offered by volunteers and on a voluntary basis to incarcerated or out-of-prison prisons, can contribute to the process of desistance from crime.

Isabelle F.-Dufour

Marie-Pierre Villeneuve


Le rôle des interventions formelles (agents sociopénaux) dans l’assistance au désistement du crime

The role of formal interventions (socio-parental agents) in assistance with desistance from crime

La majorité des études portant sur le désistement du crime sont de nature rétrospective et qualitative. En recueillant et analysant les expériences de personnes judiciarisées, les chercheurs sont parvenus à identifier, notamment, les éléments pouvant faciliter ou faire obstacle au désistement du crime. Depuis une dizaine d’années, les études portant sur le désistement assisté se concentrent davantage sur la façon dont les interventions sociopénales contribuent au désistement du crime. Ces études sont particulièrement importantes pour mieux orienter les politiques et les pratiques pénales. Puisqu’il s’agit d’un nouveau champ d’études, cette communication vise à présenter les résultats d’une étude de la portée visant à faire la synthèse des évidences empiriques disponibles à ce jour, à guider les futures recherches et à permettre le transfert dans les milieux de pratique.

The majority of studies dealing with the desistance from crime are retrospective and qualitative in nature. By collecting and analysing the experiences of judicialized people, researchers have succeeded in identifying, among other things, the elements that can facilitate or hinder the desistance from crime. Over the past decade, studies of assisted desistance have focused more on how sociopénals interventions contribute to the desistance from crime. These studies are particularly important in order to better guide criminal policies and practices. Since this is a new field of study, this article aims to present the results of a scoping study to synthesize the empirical evidence available to date, to guide future research and to allow for the transfer into practice environments.

Isabelle F.-Dufour

Marie-Pierre Villeneuve


Le désistement des incarcérés : bien plus qu’un simple dosage de l’intervention

The desistance from crime of prisoners: more than just a dosage of the intervention

L’impact du « what works » au Canada est tel qu’il semble hérétique d’envisager le désistement des incarcérés autrement que l’aide de programmes d’aide structurés d’orientation cognitive comportementale. Or, l’analyse des trajectoires de désistement et de persistance de jeunes adultes incarcérés au Québec (N= 1587) et suivis pendant une période de cinq ans montre l’inverse. En effet, ce sont souvent les individus qui n’ont pas reçu de traitement pendant leur incarcération qui parviennent à se désister du crime. Le but de la communication est donc d’expliquer cet étonnant constat en plus de présenter les cinq trajectoires de persistance/intermittence et désistement des jeunes adultes incarcérés au Québec afin d’étayer ce qui ne marche pas avec le « what works » et d’envisager une nouvelle façon de concevoir l’intervention plutôt centrée sur le « how it works ».

The impact of “what works” in Canada is such that it seems heretical to consider the desistance of incarcerated other than the help of structured cognitive behavioural counselling assistance programs. However, the analysis of the desistance and persistence trajectories of young adults incarcerated in Quebec (N = 1587) and followed for a period of five years shows the opposite. Indeed, it is often individuals who have not received treatment during their incarceration who manage to desistance from crime. The purpose of this talk is therefore to explain this astonishing observation in addition to presenting the five trajectories of persistence/intermittence and desistance of young adults incarcerated in Quebec in order to support what does not work with the "what works" and to consider a new way of designing the intervention rather centred on "how it works".

Isabelle F.-Dufour

Julie Marcotte


Punir pour aider? La pratique de la probation avec surveillance au Québec

Punish to help? The practice of probation with supervision in Quebec

En 2014-2015, 9,168 personnes ont reçu une peine de probation avec surveillance dans les tribunaux au Québec et les Services correctionnels du Québec géraient mensuellement 10 596 dossiers actifs de cette peine. Peine non carcérale qui assujettie la personne condamnée à une période de mise à l'épreuve où elle doit respecter certaines conditions comme rencontrer un agent de probation et un intervenant communautaire, la probation avec surveillance viserait à favoriser la réinsertion sociale à travers des dispositifs d'aide sous injonction dans un contexte de punition. Plusieurs observateurs dénoncent ce modèle pénal d'aide comme étant une stratégie de contrôle des populations marginalisées et vulnérables qui contribuerait à la « criminalisation de la pauvreté ». Notre communication s'interrogera ainsi sur comment cette logique d'aide sous injonction s'opérationnalise dans les différentes pratiques, structures et mécanismes internes du droit criminel. Quels sont les sens de punition associés à cette peine? Quels compromis sont construits entre les différentes logiques existantes dans le droit criminel pour favoriser la sélection de cette peine? Finalement, quel type d'aide ce modèle pénal produit-il?

In 2014-2015, 9,168 people received a probation sentence with supervision in the courts in Quebec and the correctional services of Quebec managed monthly 10 596 active files based on this sentence. Non-custodial sentence which subject the sentenced person to a probation period in which he or she must meet certain conditions such as meeting with a probationary officer and a community worker, probation with supervision would aim to promote social reintegration through aid schemes under injunction in a context of punishment. Several observers denounce this penal model of aid as a strategy for controlling marginalized and vulnerable populations that would contribute to the "criminalization of poverty". Our article will therefore question how this logic of aid under injunction is operationalised in the various internal practices, structures and mechanisms of the criminal law. What are the meanings of punishment associated with this sentence? What compromises are built between the different logic in the criminal law to encourage the selection of this sentence? Finally, what kind of help does this criminal model produce?

Mariana Raupp


Telling (In)Justice Stories

Raconter des histoires de (in)justice

This presentation will report findings from a unique research project in Nova Scotia. The project is engaging those who have experienced gender-based violence in narrative interviews and participatory workshops to identify their underlying "justice values." The central research question is: What principles and values must underpin any processes or outcomes for gender-based violence victims to experience them as "just"? What system changes align with victims' justice values so that they feel better served by the system? Researchers have documented victims' negative experiences, and the gap between what the system provides and what they want to achieve. Researchers have paid less attention to victims' deeper sense of justice. The project aims to inform justice with victims' justice values.

Cette présentation regardera les résultats d’un projet de recherche unique en Nouvelle-Écosse. Le projet inclut les personnes qui ont vécu des violences sexistes dans des entrevues narratives et des ateliers participatifs afin d’identifier leurs « valeurs de justice ». La question centrale de la recherche est la suivante: quels principes et valeurs doivent supporter pour les processus ou les résultats pour les victimes de violence sexistes à les éprouver comme « juste »? Quels changements de système s’alignent avec les valeurs de justice des victimes afin qu’ils se sentent mieux servis par le système? Les chercheurs ont documenté les expériences négatives des victimes, et l’écart entre ce que le système fournit et ce qu’ils veulent atteindre. Les chercheurs ont prêté moins d’attention au sens plus profond de la justice des victimes. Le projet vise à informer la justice des valeurs de justice des victimes.

Diane Crocker


Exploring Conditions that Allowed MCRRT to Form - A Genealogy

Explorer les conditions permettant à MCRRT de former - Une généalogie

The Mobile Crisis Rapid Response Team (MCRRT) is an innovative model of care designed to provide an alternative strategy to assist people in crisis (PIC) that come to the attention of police through 911 dispatch calls. The goals of this model are to improve outcomes for these individuals and to avoid unnecessary hospitalizations and contact with the judicial system. This study focuses on contextualizing the MCRRT model by drawing on interdisciplinary approaches including Kingdon's Multiple Streams Framework as part of Foucault's genealogy by completing interviews with key decisionmakers from police, health and mental health sectors to undertake a discourse analysis for the purpose of exploring how MCRRT was formed and how it received prominence as the model of choice for responding to PIC

« The Mobile Crisis Rapid Response Team » (MCRRT) est un modèle innovateur de soins conçus pour fournir une stratégie alternative pour aider les personnes en crise (PIC) qui viennent à l’attention de la police par les appels 911. Les objectifs de ce modèle sont d’améliorer les résultats pour ces personnes et d’éviter les hospitalisations inutiles et le contact avec le système judiciaire. Cette étude met l’accent sur la contextualisation du modèle MCRRT en s’appuyant sur des approches interdisciplinaires, y compris « Kingdon's Multiple Streams Framework » dans la généalogie de Foucault, en accomplissant des entrevues avec des membres clés de la police, de la santé et de l’environnement mental pour faire une analyse du discours dans le but d’explorer comment la MCRRT a été formée et comment elle a reçu une importance comme modèle de choix pour répondre aux PIC

Ania Theuer


Vanishing in Plain Sight: The McArthur Serial Murders, Police Investigative Flaws, and the Toronto Gay Community

En Voie de Disparition: les Meurtres en Série de McArthur, les Failles des Enquêtes Policières et la Communauté Gaie de Toronto

Between 2010 and 2012 men began vanishing from Toronto’s gay village under suspicious circumstances. Police investigations which ended in 2014 did not ascertain the fate of these individuals. Beginning in summer 2015 and continuing until June 2017 three further men ‘disappeared.’ Despite a criminal history for violence, an order to remain out of the gay village, and the release of McArthur following an attempt to strangle a victim, police did not identify him as a viable suspect until September 2017. The vanishing men prompted calls by Toronto’s gay community for an inquiry into police practices in missing persons cases and raised questions about police practices in such cases when they involved gay or trans persons. This paper critically explores the police investigation in the McArthur case in the light of both police practices relevant to the case, as well as in comparison to similar cases involving gay victims.

Entre 2010 et 2012, des hommes ont commencé à disparaître du village gai de Toronto dans des circonstances suspectes. Les enquêtes policières qui ont pris fin en 2014 n'ont pas permis de déterminer le sort de ces personnes. À partir de l'été 2015 et jusqu'en juin 2017, trois autres hommes ont « disparu ». Malgré des antécédents criminels de violence, un ordre de rester en dehors du village gai et la libération de McArthur à la suite d'une tentative d'étranglement d'une victime, la police n'a pas identifié en tant que suspect viable jusqu'en septembre 2017. Les hommes en voie de disparition ont incité la communauté gaie de Toronto à demander une enquête sur les pratiques de la police dans les affaires de personnes disparues et ont posé des questions sur les pratiques de la police dans des affaires impliquant des personnes homosexuelles ou trans. Cet article explore de manière critique l’enquête policière dans l’affaire McArthur à la lumière des pratiques policières pertinentes pour l’affaire, ainsi que par rapport à des affaires similaires impliquant des victimes homosexuelles.

Thomas Flemming


Upstream Determinants of Community Safety & Wellbeing

Déterminants de la Sécurité et du Bien-être de la Communauté

Over a period of approximately 2 years, WRCPC was engaged in a process of knowledge development/creation aimed at enhancing its collective understanding of the concept of (crime) prevention. This work was iterative in nature and involved a combination of original thinking/ideas, critical reflection, and synthesis of information from diverse sources and perspectives. The resulting knowledge provides guidance to WRCPC members in their efforts to mobilize the broader community and various systems to address the upstream (i.e. structural and social) determinants of community well-being.

Pendant environ deux ans, le WRCPC s’est engagé dans un processus de développement / création de connaissances visant à améliorer sa compréhension collective du concept de prévention (de la criminalité). Ce travail était de nature itérative et impliquait une combinaison d’idées originales, de réflexions critiques et de synthèses d’informations provenant de sources et de perspectives différentes. Les connaissances qui en résultent orientent les membres du WRCPC dans leurs efforts pour mobiliser la communauté plus large et divers systèmes afin de prendre en compte les déterminants en amont (structurels et sociaux) du bien-être de la communauté.

David Siladi


L’entreprise pénale de mortification des proches des personnes incarcérées

The criminal enterprise of mortification of the relatives of the imprisoned persons

Le système correctionnel actuel fait paradoxalement la promotion de l’importance de l’implication de la famille auprès de la personne détenue tout en opérant selon des politiques et pratiques qui les oublient, mettent à l’écart et stigmatisent. Sur la bases d’entretiens qualitatifs réalisés avec des proches de personnes incarcérées au Québec et en Ontario, nous proposons d’analyser comment leur vécu dévoilent l’existence de techniques de mortification de la personnalité similaires à celles que Goffman (1968) identifiait pour les personnes recluses. Nous argumentons que l’isolement, les cérémonies d’admission, la contamination physique et la contamination morale sont imposées aux proches par des institutions carcérales qui révèlent ainsi leur caractère enveloppant et leur entreprise de dégradation de statut de ces derniers.

The current correctional system paradoxically promotes the importance of family involvement with the detainee while operating according to policies and practices that forget them, sideline and stigmatize them. On the basis of qualitative interviews conducted with relatives of persons imprisoned in Quebec and Ontario, we propose to analyze how their experiences reveal the existence of personality mortification techniques similar to those identified by Goffman (1968) for people recluse. We argue that isolation, admission ceremonies, physical contamination and moral contamination are imposed on loved ones by prison institutions that reveal their character and their enterprise of degrading their status.

Lisa Plamondon-Dufour


Mère de détenu: réflexion sur les représentations et les pratiques de maternité envers un enfant adulte incarcéré

Inmate's mother: reflection on maternity representations and practices towards an incarcerated adult child

Si les recherches existantes sur les proches de personnes incarcérées abordent parfois le vécu des mères, elles s’intéressent très rarement à la spécificité du rôle maternel dans le contexte particulier de l’incarcération d’un enfant adulte. Sur la base d’une recherche empirique réalisée en 2016, cette communication propose une réflexion sur les représentations et les pratiques de maternité envers un enfant adulte incarcéré. Nous analysons comment les mères dont les enfants sont aux prises avec la justice se voient confrontées à une expérience qui affecte inéluctablement la manière et la capacité qu’elles ont d’exercer leur rôle de mère. Nous abordons la découverte d’un nouveau rôle de mère de détenu qui prend conscience, subit et s’adapte aux contraintes de la détention, puis explorons leur vécu des jugements relatifs à leur maternité ainsi que les stratégies qu’elles adoptent pour y faire face.

 While existing research on the relatives of imprisoned persons sometimes addresses the experiences of mothers, they are very rarely interested in the specificity of the maternal role in the particular context of the imprisonment of an adult child. Based on empirical research carried out in 2016, this paper proposes a reflection on representations and practices of maternity towards an incarcerated adult child. We analyze how mothers whose children are dealing with justice are confronted with an experience that inevitably affects the way and the capacity they have to exercise their role of mother. We approach the discovery of a new role of mother of a prisoner who becomes aware of, undergoes and adapts to the constraints of detention, then explore their experiences of judgments concerning their maternity as well as the strategies they adopt to face them.

Mélissa Beaulieu


The curious invisibility of children of prisoners in Canadian criminal justice policy

La curieuse invisibilité des enfants de prisonniers dans la politique de justice pénale Canadienne

Children of prisoners face a variety of risks, however little is known about this population in Canada and their needs are poorly served. Between a lack of data collection, lack of any consistent or comprehensive service provision, and lack of recognition in criminal justice policy, these children are rendered ‘invisible’.  Drawing on a recent qualitative study of parental incarceration in Canada, this issue is explored and it is argued that the experiences and needs of children are particularly vulnerable to being kept invisible. Their continued hiddenness, it is argued, allows prison systems to maintain a lack of accountability to prisoners’ families and serves an ideological need of the criminal justice system to construct prisoners in punitive and pathologizing ways.

Les enfants des prisonniers sont exposés à divers risques, mais on en sait peu sur cette population au Canada et leurs besoins ne sont pas satisfaits. Entre le manque de données, l'absence de prestation de services et le manque de reconnaissance dans les politiques de justice pénale, ces enfants sont rendus "invisibles".  À partir d'une étude qualitative récente sur l'incarcération des parents au Canada, on examine cette question et on soutient que les expériences et les besoins des enfants sont particulièrement vulnérables à « l'invisibilité ». Leur dissimulation continue, permet aux systèmes carcéraux de ne pas rendre de comptes aux familles des prisonniers et répond à un besoin idéologique du système de justice pénale qui traite les prisonniers de manière punitive et pathologique.

Else Marie Knudsen


Ion Scan Technology or the Expansion of Carceral Pains and Custodial Lifeworld to Prisoner’s Families

Technologie de Balayage Ionique ou l’expansion des Douleurs Carcérales et de la Vie en Prison pour les Familles des Prisonniers

Implemented across federal institutions to address the perceived drug crisis in Canadian prisons, the Ion Mobility Spectrometry (IMS) device (commonly referred to as the ion scanner) has become an integral component in the visitation process. This presentation draws on the testimonies of 14 family members of incarcerated persons in Canada to reflect on the ways in which the ion scanner not only impacts their experiences in carceral spaces, specifically pertaining to their visitation process, but also how the impacts of the ion scanner are carried out into their everyday lives outside prison walls. We argue that the use and misuse of the ion scanner technology extends the pains of imprisonment experienced by prisoners onto their family members, whom are forced to learn the policies of the prison and adapt their lives its disciplinary controls. Expanding on the work of Comfort (2003) and Lerman and Weaver (2014), our findings reveal that the socialization undergone due to “secondary prisonization” leads family members to adopt a “custodial citizenship” which ultimately shapes how they interact and navigate the world – a citizenship that is unique to having an incarcerated loved one.

Mis en œuvre dans l'ensemble des institutions fédérales pour répondre à la crise perçue de la drogue dans les prisons canadiennes, le dispositif de spectrométrie de mobilité ionique (SMI) (communément appelé le scanner ionique) est devenu un élément intégral du processus de visite. Cette présentation s'appuie sur les témoignages de 14 membres de la famille de personnes incarcérées au Canada pour réfléchir sur la façon dont le scanner ionique influe non seulement sur leurs expériences dans les espaces carcéraux, particulièrement en ce qui concerne leur processus de visite, mais aussi sur la façon dont les impacts du scanner ionique sont effectués dans leur vie quotidienne à l'extérieur des murs des prisons. Nous affirmons que l'utilisation et le mauvais usage de la technologie du scanner ionique prolongent les douleurs de l'emprisonnement vécues par les prisonniers sur les membres de leur famille, qui sont forcés d'apprendre les politiques de la prison et d'adapter leurs vies. En s'appuyant sur les travaux de Comfort (2003) et de Lerman et Weaver (2014), nos conclusions révèlent que la socialisation subie en raison de la “secondary prisonization” amène les membres de la famille à adopter une “custodial citizenship” qui en bout de ligne, façonne la façon dont ils interagissent et naviguent dans le monde – une citoyenneté unique au fait d'avoir un proche incarcéré.

Brianna Garneau

Sandra Lehalle


Police body worn cameras and Axon Enterprises’ claims in media

La police pote des caméras et les réclamations d’Axon Enterprises dans les médias

Body-worn cameras (BWCs) are quickly becoming standardized police equipment. Axon Enterprises, a United States company based in Scottsdale, Arizona is the currently the worldwide purveyor of BWCs having near complete control over the police body camera market. In 2012, the company launched their Axon Flex body camera alongside claims about the efficacy of these devices. While the research is expanding, scholarship has yet to explore the role that stakeholders like Axon may play in the implementation of body cameras across police services. This empirical paper examines claims made by Axon in media in relation to the efficacy of their body cameras over a six-year period (2012-2018). Three themes relative to our analysis of Axon claims emerged: officer and community safety; cost and officer efficiency; and accountability and transparency. A basic finding that cut across all three themes is that most of Axon’s claims appear to be shaped by beliefs and assumptions. We also found that Axon’s claims were mostly predicated on the market (i.e., financial considerations), rather than say scientifically or legally grounded. Some suggestions for future research are noted. 

Les appareils vidéo portés sur le corps (BWC) sont en train de devenir rapidement un équipement de police standardisé. Axon Enterprises, une société américaine basée à Scottsdale, en Arizona, est actuellement le fournisseur mondial de BWCs ayant le contrôle presque complet sur le marché de la caméra de corps de police. En 2012, la société a lancé sa caméra Axon Flex body camera aux côtés de revendications sur l'efficacité de ces dispositifs. Alors que la recherche prend de l'ampleur, les chercheurs n'ont pas encore exploré le rôle que des intervenants comme Axon pourraient jouer dans la mise en œuvre de caméras dans l'ensemble des services de police. Cet article empirique examine les affirmations faites par Axon dans les médias en relation avec l'efficacité de leurs caméras sur une période de six ans (2012-2018). Trois thèmes relatifs à notre analyse des revendications d'Axon ont émergé: la sécurité des agents et des collectivités; l'efficience des agents et des coûts; la responsabilisation et la transparence. Une constatation de base avec les trois thèmes est que la plupart des revendications d'Axon semblent être façonnées par des croyances et des hypothèses. Nous avons également constaté que les affirmations d'Axon étaient principalement fondées sur le marché (i.e. des considérations financières), plutôt que sur des fondements scientifiques ou juridiques. Certaines suggestions de recherches futures sont notées.

Christopher J. Schneider

Erick Laming